Quand une histoire d’amour entre deux chiens finit au tribunal de Clermont-Ferrand

Sa chienne est victime d'une saillie qui a mal fini: il saisit la justice. Mardi 31 janvier, le tribunal d’instance de Clermont-Ferrand devait répondre à une question : la chienne peut-elle être indemnisée de ses souffrances ? (photo d'illustration)
Intervenants: Maître Jean-Hubert Portejoie, avocat du propriétaire de la chienne / Maître Clémence Marcelot, avocate du propriétaire du chien incriminé. Reportage: Richard Beaune / Eric Taxil / Stéphanie Salmon

Ce mardi 31 janvier, le tribunal d’instance de Clermont-Ferrand devait étudier une affaire entre chiens. Le propriétaire d’une chienne réclamait des dommages et intérêts suite à une saillie qui a mal tourné. Il demandait à être indemnisé pour les souffrances subies par sa chienne.

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Les histoires d’amour finissent mal… en général. Parfois. Et ce n’est pas la petite Eden qui dira le contraire. Après avoir subi les assauts amoureux du chien du voisin, l’épagneul breton a donné naissance à sept chiots. Malheureusement pour elle, cette mise bas provoquera de graves complications. Eden sera conduite en urgence dans une clinique vétérinaire où il sera procédé à l’ablation de son utérus.

Ce mardi 31 janvier, saisi par le propriétaire d’Eden, le tribunal d’instance de Clermont-Ferrand devait répondre à une question : la chienne peut-elle être indemnisée de ses souffrances ?

Pour l’avocat du propriétaire d'Eden, la réponse est : oui. « Il n’y a pas de jurisprudence aujourd’hui. J’ai demandé au juge de prendre ses responsabilités et de faire évoluer les choses. Le statut de l’animal reste encore assez flou. Il faut que les choses bougent. Et si ce n’est pas la loi qui fait bouger les choses, c’est à la jurisprudence et donc aux magistrats avec les décisions qu’ils vont rendre » explique Maître Jean-Hubert Portejoie, l’homme qui défend les intérêts de la chienne.
Pour la partie adverse, la loi du 16 février 2015, qui reconnaît que « les animaux sont des êtres vivants doués de sensibilité », ne peut s’appliquer.
« Il me semble que le texte a été pris pour préserver l’animal de la main de l’homme. Préserver l’animal d’autres faits animaux, ça me paraît un peu compliqué, et concrètement : ingérable » insiste Maître Clémence Marcelot, avocate du propriétaire du chien incriminé.

Une culotte anti-sexe


Si pour le propriétaire d’Eden, cela ne fait aucun doute que le mâle est bien le géniteur de la portée de 7 chiots, pour la défense, la « paternité » ne serait pas établie. Et de rappeler que si Eden avait porté une culotte anti-sexe les choses auraient été bien différentes.

Le tribunal rendra sa décision le 16 mars 2017
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