Quand les températures estivales ont des conséquences sur les arbres et les légumes

Il a fait 30 degrés en ce 9 octobre dans le Puy-de-Dôme. Une température perturbante et pas seulement pour les hommes. Pour la végétation aussi, ces températures chaudes ont un impact sur les arbres et les légumes.

Dans cette pépinière à Lezoux, dans le Puy-de-Dôme, en ce début octobre, les arbres sont encore bien verdoyants. Un sol frais, des pluies régulières cet été, les végétaux sont en forme. Mais quelques espèces, comme les érables, supportent difficilement ces températures estivales en plein automne. Stéphane Trincard, pépiniériste, explique : « Le soleil brûlant dessèche les parties extérieures de la feuille : il les brûle et il les marque nettement. A cette époque, on devrait avoir des périodes pluvieuses qui permettraient aux arbres de se réhydrater et de tomber dans un cycle normal de végétation où ils devraient partir en dormance. Là, la chaleur à répétition empêche les arbres de tomber dans ce cycle-là et les fatigue à long terme ». 
 

Des tomates qui poussent, des petits pois un peu moins 

Trente degrés en octobre, chez les maraîchers, les légumes sont déphasés. Il n’y a jamais eu autant de courgettes, d’aubergines et de tomates en cette saison. Gilles Lèbre, directeur de Biau Jardin à Gerzat, indique : « Pour les tomates, l’allongement de l’été est plutôt positif. Pour d’autres légumes c’est quand même plus problématique ». Il n’est pas conseillé d’être un petit pois en ce moment. Il fait trop chaud pour ce légume qui aime les saisons fraîches. Gilles Lèbre poursuit : « La plante est jaune, elle ne pousse pas trop ». 

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Il a fait 30 degrés en ce 9 octobre dans le Puy-de-Dôme. Une température perturbante et pas seulement pour les hommes. Pour la végétation aussi, ces températures chaudes ont un impact sur les arbres et les légumes. Intervenants : Stéphane Trincard, pépiniériste / Gilles Lèbre, directeur de Biau Jardin • ©S. Vinot / M. Verlaine / M. Canuto

Une saison à rallonge 

Les maraîchers s’adaptent tout en restant bien lucides. Le maraîcher souligne : « On a une saison qui se rallonge, qui démarre plutôt au printemps et qui continue plus tard à l’automne. Mais c’est peut-être reculer pour mieux sauter : à un moment donné on va sûrement manquer d’eau ».
 
En tout cas, bonne nouvelle, l’automne est enfin annoncé pour la semaine prochaine.