L’archevêque de Clermont estime que le bon sens doit primer sur le droit. Il explique : « Les responsables religieux ont rédigé des protocoles sanitaires applicables à toutes les célébrations et sur la base de la capacité des bâtiments et non sur un chiffre posé arbitrairement pour tous. Encore une fois c’est une question de proportion. Cela relève du bon sens et non du droit ». Mgr François Kalist s’insurge contre le manque de confiance des pouvoirs publics envers les fidèles. Il souligne : « Les églises ne sont pas a priori des lieux plus sûrs que les autres. Tout dépend de la bonne volonté des personnes. Depuis une année, les communautés chrétiennes ont eu à cœur de mettre en place des dispositifs de sécurité et globalement ils ont été respectés, du moins à ma connaissance. On respecte globalement les distances, il y a du gel hydroalcoolique à l’entrée : on ne fait pas n’importe quoi ».Le bon sens plutôt que le droit
"Quand on fait la fête, il faut que l’on soit nombreux", l'évêque de Clermont-Ferrand opposé à la jauge de 30 personnes
Dès ce dimanche 29 novembre, avec le déconfinement progressif, les fidèles pourront retourner à l’église, en respectant la jauge maximale de 30 personnes. Une décision que désapprouve l'évêque de Clermont-Ferrand, Mgr Kalist, qui en appelle "au bon sens".
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A compter du samedi 28 novembre, les messes pourront être célébrées avec 30 personnes maximum.
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© Bruno Livertoux / FTV
Les catholiques s'apprêtent dès samedi 28 novembre à reprendre le chemin de la messe pour le premier week-end de l'Avent mais avec une limite de 30 personnes par église. Cette jauge a été fixée par le plan de déconfinement présenté par le Premier Ministre Jean Castex jeudi 26 novembre. Les évêques contestent sur le plan du droit devant le Conseil d'Etat et sur le terrain, certains appelant à ne pas laisser de fidèles "à la porte". Mgr François Kalist, évêque de Clermont fait également part de son incompréhension : « Cette décision me semble un peu étonnante parce que 30 personnes dans les lieux de culte, ça s’applique aussi bien à une petite chapelle de campagne où on tient difficilement à 3 ou 4 qu’à une cathédrale où on peut tenir, à raison de 8 m² par personne, plus de 300 fidèles. Il m’étonne qu’on puisse donner une jauge. Je ne conteste pas en soi que l’on puisse donner des indications et que l’on édicte des règlements. Mais je m’étonne au nom du bon sens. Cela signifie que dans certains lieux, on peut être confiné en grands groupes sans que cela pose tellement de problèmes. Or dans les transports en commun, dans quantité de commerces, il y a quand même des lieux à risque et pour lesquels on ne légifère pas d’une manière aussi stricte ».
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