Le changement climatique provoque des vagues de chaleur de plus en plus intenses et longues. Il va falloir s'adapter dans les écoles pour permettre aux élèves et enseignants de travailler confortablement. Des municipalités du Puy-de-Dôme réfléchissent déjà à l'adaptation des bâtiments.
Septembre 2023 a été l’un des mois le plus chaud jamais mesuré. Dans les classes, la température frôlait les 35 degrés à Clermont-Ferrand. Les canicules vont être plus intenses et plus longues. Il faut adapter les bâtiments. A Riom, près de Clermont-Ferrand, une école a bénéficié d’une isolation extérieure base consommation Des casquettes solaires viennent aussi casser le rayonnement. Un nouveau procédé de rafraîchissement a été installé : le free colling. Pierre Pecoul, maire (DVD) de Riom, explique : « Le free colling permet de récupérer la fraîcheur de la nuit pour l’injecter dans la journée et garder une température qui permet de travailler correctement. Cela évite les climatiseurs et cela permet de travailler dans de meilleures conditions ».
Chercher à faire baisser la température
Mais cette rénovation à un coût : près de 8 millions d’euros. A Clermont-Ferrand aussi, on pense à l’adaptation aux fortes chaleurs. Pare-soleil, végétalisation, la moindre installation fait gagner le moindre degré. Rémy Chabrillat, adjoint au maire chargé de l’énergie, souligne : « C’est efficace petit bout par petit bout. Avec un brise-soleil, on va gagner un ou deux degrés. Avec une isolation, on va gagner trois ou quatre degrés. Une cour végétalisée provoque un effet îlot de fraîcheur qui peut aller jusqu’à cinq degrés ».
durée de la vidéo : 00h02mn02s
Le changement climatique provoque des vagues de chaleur de plus en plus intenses et longues. Il va falloir s'adapter dans les écoles pour permettre aux élèves et enseignants de travailler confortablement. Des municipalités du Puy-de-Dôme réfléchissent déjà à l'adaptation des bâtiments.
Intervenants : Pierre Pecoul, maire (DVD) de Riom / Rémy Chabrillat, adjoint au maire chargé de l’énergie / Hakim Hamadou, spécialiste géothermie et bâtiment tertiaire privé à l’ADEME
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©R. Ho-A-Chuck / Y. Dorion
Une rénovation coûteuse
Le but est d’éviter au maximum les climatiseurs. Ils représentent 5% des émissions de CO2 d’un bâtiment. Hakim Hamadou, spécialiste géothermie et bâtiment tertiaire privé à l’ADEME, précise : « Si on met des systèmes de climatisation ou de rafraîchissement, ils ne sont pas tous équivalents en termes de performance. Il y a des systèmes qui sont très performants et qui sont très efficaces comme les pompes à chaleur géothermales. Elles permettent d’apporter du rafraîchissement dans de très bonnes conditions d’efficacité énergétique ». Cela nécessite du temps et de l’argent. A Clermont-Ferrand, il y a 33 groupes scolaires et les réhabilitations portent, pour l’instant, sur 5 écoles.
Propos recueillis par Romy Ho-A-Chuck / France 3 Auvergne
