Réforme du lycée : à Clermont-Ferrand, pourquoi des enseignants et des parents d'élèves sont inquiets

Dans le Puy-de-Dôme, la réforme du baccalauréat et du bac qui entrera en vigueur à la rentrée prochaine inquiète des enseignants et des parents d’élèves. Ils craignent que cela accentue encore plus les disparités entre les établissements.

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C’est une réforme qui fait des vagues. Dès la rentrée prochaine, l’enseignement au lycée sera métamorphosé. Terminé les filières S, ES, L. Les élèves de 1ère devront désormais faire leur choix parmi 12 spécialités comme les mathématiques, les arts ou encore la biologie-écologie. 

 « C’est une réorganisation totale de l’enseignement du lycée. Il y aura un tronc commun d’une quinzaine d’heures et les élèves pourront créer leur propre parcours en choisissant des spécialités. Le problème, c’est que cela va engendrer de la concurrence entre les lycées. Tous les établissements ne pourront pas proposer toutes les spécialités.  C’est l’unité du service public de l’éducation qui disparaît», se désole Sylvain, professeur de mathématiques au lycée Ambroise Brugière et élu du syndicat Sud-Education.
 

Des disparités entre lycées 



L’association de parents d’élèves FCPE du Puy-de-Dôme craint aussi que cette réforme amplifie les inégalités entre établissements scolaires. « Cette réforme risque d’intensifier les disparités territoriales. Les lycées urbains seront favorisés contrairement à ceux de zones comme Thiers ou Ambert. Par exemple, le latin pourrait être proposé en option pour le bac uniquement au lycée Blaise Pascal de Clermont-Ferrand », explique Aurélien Demangeat, le vice-président de la FCPE 63.

Dans certains lycées, les élèves pourront choisir eux même leurs trois spécialités alors que dans d’autres établissements, ils devront opter pour des groupes d’options déjà établis.
 

De nouvelles matières vont apparaître comme science numériques et technologiques en classe de seconde pour tous les élèves dont le contenu est de la culture générale sur les ordinateurs, internet et les réseaux sociaux. « Nous ne sommes pas formés pour enseigner cette matière. Moi j’ai passé un concours pour être professeur de mathématiques et mes connaissances vont au-delà de ce que j’enseigne au lycée.  C’est important pour avoir du recul et être pédagogue ».
 

Un nouveau bac qui inquiète 




Le baccalauréat sera lui aussi transformé en profondeur. Le contrôle continu représentera 40% de la note finale. Les élèves seront également notés sur une épreuve écrite de philosophie, deux épreuves de spécialité et un grand oral.

Sylvain, professeur de mathématiques, redoute que le baccalauréat perde encore plus de sa valeur. « Le bac risque d’être évalué différemment en fonction des lycées avec le contrôle continu ».

Pour informer les parents sur leurs craintes, des professeurs du lycée Ambroise Brugière de Clermont-Ferrand vont organiser un « point accueil information » le samedi 9 mars à l'entrée de l'établissement lors des portes ouvertes.
 
 
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