Le ministère de l’Education nationale doit publier vendredi 1er mai le protocole sanitaire pour la réouverture des établissements scolaires à partir du 11 mai. Le recteur de l’Académie de Clermont-Ferrand a rappelé qu’il sera appliqué à la lettre.
Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter.
Notre politique de confidentialité
Alors que quelques grincements de dents d'enseignants ont lieu avant la publication, ce vendredi 1er mai, du protocole sanitaire pour la réouverture des établissements scolaires à partir du 11 mai, le recteur de l’Académie de Clermont-Ferrand a rappelé la nécessité de reprendre le chemin de l’école. Karim Benmiloud explique : « Un protocole sanitaire doit être présenté. Il n’appelle ni de commentaire, ni d’adaptation, ni de négociation. Nous l’appliquerons à la lettre. Si une école n’était pas en mesure de l’appliquer rigoureusement, elle ne rouvrira pas. On ne transige ni avec la santé des élèves ni avec celle des personnels ».
Sonder les parents pour évaluer les besoins
L’objectif fixé à l’échelle de l’Académie de Clermont-Ferrand est que toutes les familles des écoles primaires soient contactées, soit par mail, soit par téléphone, par l’Education Nationale, au plus tard entre le 4 et le 6 mai. Karim Benmiloud souligne : «
Il faut qu’à partir du 7 mai une réponse leur soit apportée en termes d’organisation pour la semaine suivante, pour un accueil des élèves à partir du 12 dans les écoles maternelles et élémentaires. A partir des flux que nous aurons à gérer, nous pourrons proposer une organisation. Pour les collèges, les parents seront sondés jusqu’au 12 mai pour leur apporter une réponse dès le 13 mai ».
Pas plus de 15 élèves par classe
Le protocole sanitaire sera proposé par le ministère de l’Education Nationale, en corrélation avec le ministère de la Santé. Le recteur de l’Académie se veut rassurant : «
Le protocole prévoit qu’il n’y aura pas plus de 15 élèves par classe. C’est la jauge maximale. Si on peut faire moins on fait moins. En maternelle la jauge idéale est de maximum 10 élèves. Tout va dépendre du nombre d’élèves rescolarisés par les familles. Plusieurs chiffres ont circulé, des sondages indiquaient que 2 familles sur 3 ne souhaitaient pas rescolariser leur enfant. Pour nous ce n’est pas la même chose si 30 % des familles nous confient leur enfant ou si nous en avons 70 %. Un système d’alternance pourra être envisagé, un jour sur deux ou une semaine sur deux ».
L'importance du présentiel
Karim Benmiloud rappelle que le retour à l’école est nécessaire à ses yeux. Il indique : « «
Je suis un ardent défenseur de l’école. L’école est une priorité de la nation et sa qualité fait la grandeur de la France. Ceux qui assurent ces apprentissages sont les enseignants. Les élèves ont besoin de voir leur enseignant, d’interagir avec eux en présentiel. Il y a une dimension d’accompagnement personnalisé, d’échange, de partage et de transmission qui se fait mieux en présentiel ».
Lutter contre le décrochage
Avec le retour à l’école, l’objectif est de lutter contre le décrochage. Au plan national, il concernerait 5 % des élèves, contre 3 à 4% dans l’Académie de Clermont-Ferrand. Le recteur précise : «
Nous visons plusieurs publics : il y a les élèves en situation de décrochage scolaire, soit ponctuel, soit plus pérenne. Rien ne remplacera le retour dans l’établissement. C’est d’abord à ces élèves que l’on s’adresse. On pense aussi aux élèves en situation de handicap, où la continuité pédagogique a parfois été compliquée à assurer ».
Des examens dont les modalités vont changer
En raison de la crise sanitaire, les examens seront bouleversés cette année. Karim Benmiloud affirme : «
Sur le brevet, tout est contrôle continu. Pour le baccalauréat 2020 aussi. Ce qui restait à ce stade en présentiel, sous réserve d’une évolution, était l’oral du baccalauréat de français, que l’on passe en classe de première ». Le recteur n’exclut pas totalement un retour des lycéens avant septembre mais se montre très prudent. Il conclut : «
On réfléchit une semaine après l’autre. On devra attendre jusqu’à la fin du mois de mai pour voir l’évolution de la crise sanitaire et prendre les décisions pour les lycéens. Tout est sur la table. Il pourrait y avoir une ouverture début juin ou une non ouverture si la crise l’exige ».