Interrompue depuis les attentats de Paris, la vie culturelle reprend à Clermont-Ferrand. Deux groupes sont montés sur scène à la Coopérative de mai, le mercredi 18 novembre. Les spectateurs étaient au rendez-vous même si certains sont restés chez eux.
Soir de reprise à la Coopérative de Mai de Clermont-Ferrand. la vie culturelle reprend peu à peu. Mercredi 18 novembre 2015, deux groupes sont montés sur scène et ont à nouveau fait résonner cette salle. Elle était restée sourde depuis les attentats de vendredi dernier. Des affiches ont dû être annulées notamment les concerts de la chanteuse Beth Hart, du groupe punk-rock Algiers et le one man show de Malik Bentalha. Même si des personnes ont fait le déplacement, certains sont restés chez eux.
Ce premier concert après les attentats de Paris a nécessité la réorganisation de la sécurité. Des vigiles supplémentaires ont été réquisitionnés. Des barrières ont été installées pour limiter l’accès et permettre systématiquement des fouilles minutieuses. Pour Arnaud Proincheval, responsable de la sécurité, les vigiles font « surtout de la prévention et expliquent aux gens pourquoi ils les fouillent. Pourquoi, suite à ces événements, ils interviennent de cette manière. »
Quant aux spectateurs, ils sont compréhensifs en se laissant contrôler. « Ça me rassure, reconnaît une spectatrice. Ça nous permet d’avoir un peu de sécurité. On a l’habitude il n’y a pas de souci de ce côté-là. »
"Ne restons pas terré chez nous. Vivons. "
Mais venir ce mercredi soir, assister au concert de reprise, pour beaucoup c’est un acte militant, un symbole, un message fort. « C’est une belle réponse qu’on peut apporter en soutien à toutes les victimes en montrant qu’on n’a pas peur et qu’on va continuer à vivre comme on savait le faire avant », explique un spectateur.Dans le public, le maire de Clermont Ferrand, Olivier Bianchi, a fait le déplacement. Pour lui, une manière de montrer l’exemple. « N’ayons pas peur. De toute façon nous vivons avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête pour quelques années. Tout peut arriver à n’importe quel moment. Ne restons pas terré chez nous. Vivons. »
Moins de spectateurs que prévu
Malgré tout, le nombre de spectateurs est moins important que prévu initialement. « On perd un petit peu de public c’est-à-dire qu’il y a des gens qui sont restés chez eux même s’ils ont acheté un billet. On les comprend mais on voulait rassurer tout le monde en mettant en place tout un dispositif pour que les gens se sentent bien », précise Didier Veillault, directeur de la Coopé. En tout cas, dans la salle, la musique, la vie ont repris le dessus.