Le rythme des saisons peut renseigner sur l’évolution du climat. Des scientifiques, qui pratiquent la phénologie, se sont réunis en colloque à Clermont-Ferrand. Selon eux, il n'y a pas de raisons de s’inquiéter car la nature a toujours su s’adapter.
Le rythme des saisons renseigne sur l’évolution du climat. Des scientifiques qui pratiquent la phénologie se sont réunis durant un colloque le mardi 17 et le mercredi 18 novembre au campus des Cézeaux de Clermont-Ferrand. La phénologie c’est l’étude d’apparition d’événements périodiques dans le monde vivant notamment pour les végétaux et les animaux. Cela fait maintenant 8 ans que le réseau de l'observatoire des saisons collecte les informations relevées sur toute la France sur l’apparition des bourgeons, la floraison et la perte de feuilles. Toutes ces données renseignent sur l'état de la planète. Tous les scientifiques présents à ce colloque s'accordent sur l'apparition plus précoce du printemps, et sur des automnes plus tardifs.
Cette conclusion est visible dès que l’on sort de l’amphithéâtre où se passe le colloque. On aperçoit un prunus en fleur. Ce n’est pas habituel au mois de novembre. La fleuraison se fait normalement au printemps. « Elle est liée aux conditions très douces qu’on a actuellement et qui sont inhabituelles », commente Isabelle Chuine, responsable scientifique de l’observatoire des saisons.
Une nature modifiée
A la veille de la COP 21, qui doit prendre des décisions pour réduire la hausse des températures, les scientifiques observent que la nature se modifie. « Elle subit sur des événements qui arrivent rapidement, elle s’adapte sur des événements soit répétitifs soit qui se déroulent sur un temps plus long. La nature est capable de faire les deux », explique Marc Bonhomme, ingénieur de recherche à l’INRA de Crouël.Du côté des agronomes, ces derniers tentent d’anticiper les changements climatiques afin de conserver les rendements des productions agricoles. « Pour les espèces cultivées cela va impacter les productions et les rendements. Cela peut même compromettre ces productions », indique Isabelle Chuine.
Ces données sont importantes et permettent donc plusieurs choses. Tout le monde peut rejoindre le réseau des observateurs des saisons afin de les collecter. Pour cela, il suffit de regarder autour de soi et rendre compte des événements recensés sur le site Internet de l’observatoire des saisons.