Sécheresse : une compétition nationale de canoë-kayak déplacée des gorges du Cher à l'Auvergne

Les organisateurs de cette compétition où les membres peuvent se qualifier pour intégrer l’équipe de France de canoë-kayak a été déplacée du Cher à la rivière de la Sioule en Auvergne, en raison de la sécheresse. L’occasion de réfléchir au développement de compétitions de canoë-kayak sur le territoire à l’avenir.

Ni le changement de rivière, ni la météo ne les aura découragés : les céistes (pratiquants de canoë-kayak) ont descendu la Sioule. Certains pour la première fois. Venus pour s’entraîner en vue des sélections aux championnats de France en juillet prochain, les sportifs devaient initialement se rendre dans le Cher. Mais pour cause de sécheresse, EDF n’a pas autorisé les kayakistes à emprunter l’itinéraire prévu au départ. Trois semaines avant la compétition, la Sioule est choisie pour l’entraînement de ce sélectif national de descente organisé par le club de Montluçon Lavault.

L’élite des kayakistes découvre un nouveau site

De quoi ravir Félix Bouvet, clermontois d’origine, longtemps licencié au club d’Auvergne. Alors qu’il s’entraîne en Dordogne maintenant, ce multi médaillé joue ce 26 mars à domicile. "Bonne course ! Bonnes sensations, la forme était là", affirme-t-il en sortant de l’eau. Sur la Sioule, le débit était suffisant pour que les embarcations glissent sur l’eau même si les cailloux étaient visibles sous la surface. "Ça a suffi pour descendre sans avoir trop de ralentissement."

La Sioule ressemble au Cher : une rivière sinueuse, avec des passages dans les gorges. Pour Félix, "ça ne change pas grand-chose si ce n’est qu’ici c’est un peu plus long et plat, le Cher est plus joueur et plus court mais seulement d’une à deux minutes. Ceux qui auront été performants dans les gorges du Cher seront ceux qui seront performants ici."

Champion du monde par équipe en 2022, vice-champion du monde en individuel en 2019, Félix Bouvet est venu chercher des repères sur la course classique avec pour objectif de se qualifier pour les championnats de France, puis d’Europe, et à terme, du monde.

Noa Pradalier, elle, est venue de Gironde s’entraîner sur la Sioule : "Il y a des rapides et un peu de plat aussi donc on en a pour tous les goûts, ça change de rythme tout le temps." 

Si la course réunit l’élite française du canoë-kayak en descente, pour Noa, la course en elle-même se joue sur les plats. "C’est le plus long et c’est là où il faut vraiment réussir à s’exprimer. Les rapides, on baisse un peu en fréquence de coups de pagaie et on essaie de ne pas perdre notre temps en ramant bien, en passant bien où il faut".

Motivée, la jeune femme a rattrapé les trois kayakistes devant elle. "On s’entraine beaucoup parce qu’on a les sélections en équipe de France dans deux semaines, donc on commence à être tous bien en forme là-dessus", se justifie-t-elle.

Encourager la pratique du canoë-kayak sur la Sioule  

Dominique Moreno le président du club a appris la nouvelle il y a trois semaines. Depuis quinze jours, il n’arrête pas. "Il a fallu trouver le site, travailler avec les locaux, enlever les arbres sur la rivière, déboiser, calculer les distances, le temps… C’était très compliqué mais on y est arrivé" souffle-t-il. Finalement, ce changement est une bonne nouvelle, une manière aussi de faire connaitre le site.

"La descente de la Sioule, tout le monde la connait chez les touristes, mais des compétiteurs de canoë-kayak de ce niveau, on en a jamais eu ici ". Il espère que cette course de nationale 1 poussera plus de jeunes à s’intéresser à la pratique.

Les championnats de France auront lieu la première semaine de juillet à Barcelonnette, dans les Hautes-Alpes.

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