Entre les drones de surveillance et les montres pour bovins, l'agriculture n'échappe pas à la déferlante des nouvelles technologies. La preuve au Sommet de l'élevage de Clermont-Ferrand où sont présentées de nombreuses innovations pour simplifier le quotidien des éleveurs.
Et si l'avenir de l'agriculture passait par les airs ? C'est en tout cas le pari de Yoann Garin, l'un des nombreux exposants du Sommet de l'élevage. Ce rendez-vous incontournable du monde agricole se tient jusqu'au 4 octobre à Cournon-d'Auvergne près de Clermont-Ferrand. Le PDG de la start-up Area Solutions a fait le déplacement depuis la Drôme pour présenter son innovation : un drone de surveillance.
Des outils pour optimiser le temps de travail
Le robot aux petites hélices vole en autonomie sur une zone prédéfinie. "Pas besoin d'intervention ! Et il se recharge seul", présente l'entrepreneur aux curieux s'approchant de son stand. Céline et Alain Steiner élèvent une trentaine de vaches laitières à Manzat, dans le Puy-de-Dôme. Cet outil, qui faciliterait grandement leur travail au quotidien, pourrait bien les faire craquer. Mais ce confort a un prix : 30 à 50 000 euros, installation et formation comprises.
Un drone ne remplace pas non plus la présence humaine. Je pense qu'on est obligé quand même d'aller voir régulièrement les bêtes mais, par exemple, pour surveiller une vache en vêlage, ça peut être pertinent.
CélineEleveuse de vaches laitières
Yoann Garin n'est pas le seul à chercher de nouveaux clients dans les allées du Sommet de l'élevage. Nicolas Pujo propose une montre connectée pour bovins, rechargeable à l'énergie solaire. "Là, elle rumine. Tu vois toute l'activité", explique le technicien commercial à un éleveur de vaches Aubrac dubitatif, smartphone à l'appui. "Je ne sais pas si tout est 100% efficace... Il faut laisser le temps, c'est tout frais", commente l'agriculteur.
Au milieu de ces robots et appareils connectés, les exploitants agricoles présents du salon sont intrigués. Toutes ces innovations pourraient nettement faciliter leur quotidien et rendre leurs exploitations plus durables et productives. "Les éleveurs ne s'y connaissent pas trop en technologie, mais cela se voit qu'ils sont intéressés", observe Nicolas Pujo, bien décidé à les convaincre de se laisser tenter.