Du 3 au 6 octobre, vous avez peut-être subi des embouteillages près de Clermont-Ferrand. Ils étaient sans doute liés au Sommet de l'élevage. Avec un record de fréquentation cette année, le stationnement pose désormais problème.
Avec 115 000 visiteurs et près de 1700 exposants accueillis en quatre jours, le Sommet de l'élevage de Clermont-Ferrand est devenu le plus important d'Europe. L'événement n'en finit plus de grandir, et ne compte pas s'arrêter là. Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes indique : “Des projets, on en a plein. On voudrait, notamment, améliorer le stationnement. C’est un de nos points noirs. Et puis, aussi, réfléchir à une halle supplémentaire”.
"7000 places en moins"
Sauf que la Grande Halle, construite il y a 20 ans, n'avait pas été dimensionnée pour accueillir autant de public. Pas desservie par les transports en commun, elle n'est accessible qu'en voiture. Par conséquent, le stationnement est un casse-tête. De plus, un propriétaire menace de ne plus prêter un immense champ. Fabrice Berthon, commissaire général du Sommet de l'élevage, précise : “Il y a un problème d’accès à une parcelle de plus de 10 hectares qui nous est mise à disposition, pour le moment, gracieusement, par un propriétaire privé depuis une dizaine d’années. Si on n'a plus cette parcelle, ce sont 7000 places en moins. Cela pose de réels problèmes de fonctionnement pour le Sommet de l'élevage".
Trouver des solutions alternatives
Le propriétaire de ce terrain est en conflit avec la mairie de Cournon-d'Auvergne pour un permis de construire. Sa décision inquiète car si ce parking disparaît, il faudra trouver des milliers de places de stationnement, ailleurs. L'apparition de la future ligne C, qui desservira la grande Halle dans deux ans, ne fera pas abandonner la voiture à un public qui vient souvent de loin. François Rage, maire de Cournon-d'Auvergne détaille les solutions envisagées : “On peut aussi imaginer des parkings relais. Dans le cadre du projet Inspire, il y a des parkings relais qui sont envisagés à la Pardieu ou en bout de ligne, vers le lycée de Cournon. On peut envisager des parkings temporaires qui peuvent être utilisés pendant ces quatre jours de manifestation. La difficulté est que l’on est sur un événement qui a besoin de parkings pour seulement quatre jours”.
Les différents acteurs du dossier vont devoir se réunir pour trouver une solution. Sinon, la préfecture pourrait décider de réduire la jauge de cet événement qui génère plusieurs dizaines de millions d'euros de retombées économiques.
Propos recueillis par Julien Teiller / France 3 Auvergne.