Sommet de l’élevage. Moi, Marjolaine, vache Ferrandaise parce que je le vaux bien

Marjolaine, Naomi, et une dizaine d’autres vaches sont des vaches Ferrandaises. Une race auvergnate très peu connue, mais que l’on peut croiser sur le Sommet de l’élevage, à la grande halle de Cournon-d’Auvergne. On leur a posé quelques questions et elles nous ont parlé d'elles et de leur race.

Je m’appelle Marjolaine. Vous me croiserez sûrement au Sommet de l’élevage, je suis dans le hall 3. Vous me reconnaîtrez à ma robe rouge et blanche. Même si je n’aime pas trop dire mon poids, je pèse près de 820 kg, mais en même temps j’ai vêlé au début du mois de juillet d’une petite Tendresse. Elle est juste à côté de moi, elle est allongée par terre, tout ce monde autour d’elle, ça la fatigue. Bref, on est venus du Gaec Laforest, à Nervieux, dans la Loire. On est un peu les régionaux de l’étape, puisqu'on a été élevé dans les monts du Forez. Le père de mon éleveur est tombé amoureux de la Ferrandaise dès son plus jeune âge, ce qui fait que cette passion s’est transmise de génération en génération.

La race du 21e siècle

Ma race est originaire du Puy-de-Dôme, de Clermont-Ferrand (d’où mon nom) mais on est un peu éparpillés dans toute la France. En tout, on doit être un peu plus de 3 000 vaches Ferrandaises. C’est peu, mais historiquement, on nous a un peu délaissées à l’époque où dans l’agriculture, on cherchait du rendement mais on dit de moi que j'appartiens à une race de vache mixte, c’est-à-dire que je peux être utilisée pour la viande ou pour le lait. Mon « point faible », c’est que je n'ai pas beaucoup de quantité, que ce soit en viande ou en lait. Mes « points forts », c’est que je suis une race rustique, je vêle très facilement et je suis maternelle, je m’occupe de mes veaux jusqu’au sevrage. Mon éleveur, Matthieu Laforest, dit que la Ferrandaise est la race du 21e siècle.

En rouge et noir

C’est la première fois que je viens au Sommet de l’élevage mais ma mère est venue il y a un an. Il y a du monde qui vient nous voir, moi et mes copines. D’ailleurs, on représente bien notre race de vaches : on peut arborer deux couleurs, en rouge et noir. On peut avoir trois types de robe : poudrée, moucheté par la tête et les reins blancs ; barrée, les flancs présentent de grandes tâches irrégulières ; brégniée, les flancs sont colorés et une ligne blanche sur le dos. On a un petit détail qui ne vous échappera pas, on a des cornes, il faut dire que nous avons plus d’allure avec.

Du bon fromage au lait de Ferrandaise

Un peu plus loin, il y a ma copine, Naomi, elle, a une robe barrée rouge. Elle n’est pas très haute, mais elle est charnue, elle pèse 700 kg. Elle habite à Laqueuille, dans le Puy-de-Dôme, au pied du Sancy. Son éleveur, Cédric Prugne, espère arriver à 100 % de Ferrandaises dans son exploitation. Il est le seul à faire du fromage bleu de Laqueuille avec du lait de Ferrandaise.

On est une race du pays, on aime la montagne, mais le mieux c’est de venir nous voir on vous racontera tout. 

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