A l'occasion du Sommet de l'élevage à la Grande Halle d'Auvergne, du 3 au 5 octobre, deux visions totalement opposées vont s'affronter. D'un côté, les militants pour la cause animale du mouvement Earth Resistance. De l'autre, les éleveurs. Entre les deux parties, c'est un dialogue de sourds.
Entre les organisateurs du Sommet de l'élevage et les militants pour la cause animale de l'association Earth Resistance, c'est un dialogue de sourds. L'événement, qui se tiendra du 3 au 5 octobre à la Grande Halle d'Auvergne de Clermont-Cournon, suscite quelques tensions, mais aussi de l'incompréhension. "Certains nous traitent d'assassins" relate Jacques Chazalet, président du Sommet. "Je ne comprends pas ces réactions, et je n'y réponds même plus" dit-il.
Les militants de l'association Earth Resistance, quant à eux, s'organisent pour des actions de mobilisation et de sensibilisation, en parallèle de l'événement. Ils souhaitent, comme l'an passé, installer un camp autour de Clermont-Ferrand pour organiser des débats, des conférences et des ateliers autour de la question de l'élevage.
Sur place, ils vont également organiser des "actions civiles", comme lors du blocage des sorties à la Grande Halle d'Auvergne, en 2017.
Les militants dénoncent notamment l'agriculture de masse et "l'impact éthique et écologique de l'élevage." Emilie Pujol, présidente et porte-parole du mouvement, précise : "Nous ne sommes pas contre des individus en particulier, nous sommes contre la violence du système agricole. Nos actions sont pacifistes et non-violentes. Nous pensons que c'est une urgence éthique d'arrêter toute forme d'exploitation animale."
Pour Jacques Chazalet, la priorité est tout autre. "L'essentiel, c'est que les 100 000 visiteurs attendus cette année puissent découvrir notre métier et les produits de notre terroir, et dans les meilleures conditions."