“Macumba”, “Boys boys boys”, “Nuit de folie”...ces tubes et bien d’autres ont résonné au Zénith d’Auvergne jeudi 7 novembre, à l’occasion du passage de la tournée “Stars 80, encore”. Sur scène et dans la salle, un moment très festif qui permet de remonter le temps.
Devant l’entrée du Zénith d’Auvergne de Clermont-Ferrand, ce jeudi 7 novembre, les fans sont déjà nombreux avant l’ouverture des portes. Ils viennent ce soir pour assister au concert de Stars 80 et voir leurs idoles : Emile et Images, Jean-Pierre Mader, Patrick Hernandez, Sabrina, Vivien Savage, Zouk Machine, Phil Barney, Début de soirée et Joniece Jamison. Avec son pull bleu fluo sur lequel est inscrit “Boys boys boys”, Roberto, 50 ans, remporte la palme du fan le plus motivé. Il vient d’Alicante en Espagne : “J’ai mis 11 heures pour venir à Clermont-Ferrand. J’ai pris un avion et une voiture. Je viens voir Sabrina. Je crois que les années 80 c’était la meilleure époque. C'était une époque dorée. C’est une musique plus authentique qu’actuellement. J’ai vu le concert en mars à Paris et en avril à Lyon. C’est une passion qui me coûte cher”. Non loin de lui, Isabelle, 44 ans, arrive en famille des Ancizes, dans le Puy-de-Dôme : “Ces années 80 c’est toute ma jeunesse. On a déjà vu le spectacle 5 fois. On ne s’en lasse pas”. Martine, 58 ans, originaire de Dompierre-sur-Besbre, ne la contredit pas : “Cela va nous rappeler notre jeunesse. C’est la belle époque. Je suis un peu nostalgique”. Geneviève, 63 ans, qui vit à Brioude, a les yeux qui brillent quand elle évoque les années 80 : “J’adore les années 80. C’était ma jeunesse, les sorties, les paillettes, les beaux vêtements”. “Les années 80 c’est mieux que le rap !” lance Christian, 72 ans, venu de Bellerive-sur-Allier “. Sébastien, 48 ans, arrive de Roanne, dans la Loire. Il est prêt à faire la fête : “Ce sont des chansons indémodables. J’ai révisé les tubes pour les chanter ce soir”.
"Nous sommes devenus des amis alors que nous étions des connaissances"
Il a révisé et il n’est pas le seul visiblement. Après un karaoké pour chauffer la salle, la troupe d’artistes arrive sur scène et ouvre le spectacle avec un premier succès des années 80 : “Quand la musique est bonne” de Jean-Jacques Goldman. Idéal pour lancer la machine à remonter le temps. Le public reprend le refrain à tue-tête. Pendant tout le concert, parfois coiffés de chapeaux à paillettes ou de perruques disco, les spectateurs s’amusent à chanter et à danser sur les tubes de leur jeunesse. Patrick Hernandez enflamme la salle avec son cultissime “Born to be alive”, sorti en 1978. Avant le show, il confie : “C’est une chanson inoxydable. Même si je suis fatigué, dès qu’on entend les premières notes, cela fait le même effet sur le public et sur moi. C’est une chanson de partage qui véhicule un très joli message. “Né pour être vivant” signifie qu’il faut vivre pleinement sa vie, éviter de faire les choses à moitié”. Le chanteur apprécie la vie de tournée : “Il y a une très bonne ambiance. Nous sommes devenus des amis alors que nous étions des connaissances. On se croisait sur les plateaux de télé. On passe du bon temps. Le propos n’est pas de vendre des disques mais de simplement partager de bons moments avec le public. Cette tournée nous maintient en forme”. Patrick Hernandez évoque un public toujours fidèle au rendez-vous de Stars 80 : “La tournée a commencé en 2007 dans la nostalgie. Aujourd’hui, un tiers de la salle est fait de nostalgiques. Un autre tiers est fait de trentenaires et de quadragénaires qui viennent faire la fête. Le dernier tiers ce sont des jeunes qui ont découvert cette musique par leurs parents”.
"Il y a comme une ambiance de colo de vacances dans le bus"
Sur la scène du Zénith, Jean-Pierre Mader reprend “Macumba” et fait chavirer la salle. Emile et Images ravissent les spectateurs, qui ne cessent d’applaudir. Les tubes s’enchaînent. Quand arrive “Maldon” tube de Zouk Machine sorti en 1988, c’est l’euphorie. Christiane, qui représente le groupe, ne se lasse pas de la tournée : “C’est une ambiance assez festive, malgré l’âge avancé des artistes. Ils sont très taquins. On n’est que trois filles et on est ballotté par les blagues de ces messieurs. Ils aiment se moquer les uns des autres. Il y a comme une ambiance de colo de vacances dans le bus. On joue au poker. Aucun de nous n’imaginait que plus de 30 ans après on aurait cette occasion de faire des tournées”.
"Les salles sont pleines"
Tous les tubes des années 80 sont repris. Les chanteurs entonnent des succès d’autres artistes, seuls ou à plusieurs, comme “Osez Joséphine” d’Alain Bashung ou “Call me” de Blondie. Un émouvant tableau piano voix est aussi au programme, avec des reprises de “Lettre à France” de Michel Polnareff, “Ma déclaration” de France Gall, ou encore “Aline” de Christophe...sorti en 1965. Qu’importe cet anachronisme, le public en redemande encore et encore. Dès les premières notes de “Nuit de folie”, chanson de 1988 de Début de soirée, l’ambiance est à son comble. William, seul représentant du duo, n’en revient toujours pas du succès de la tournée : “On est surpris d’être encore là, on est happés. C’est la 19e année de cette tournée. On revient volontiers voir les copains. On rigole, c’est bienveillant. Ce sont des amis qui se trouvent et qui ont le plaisir de chanter 40 ans après. On ne peut pas être lassés car les gens sont là. Les salles sont pleines”. Il apprécie l’ambiance dans le public : “C’est très festif. Pendant le show, les gens retournent dans les années 80 et oublient tout. Ils dansent, ils chantent. Ils remontent le temps et s’éclatent sur des tubes qui ont bercé leur enfance. On est la bande-son des bons moments qu’ils ont connus”. Une bande-son fredonnée pendant 2h30 par le public. Ce soir-là, au Zénith d’Auvergne, ils étaient 4 100 spectateurs à avoir pris un bain de jouvence musical.