Née de parents juifs, Suzanne Berliner a été recueillie entre 1943 et 1945 dans un village auvergnat. Elle vit aujourd’hui au Canada et recherche toujours, 70 ans plus tard sa famille d’accueil auvergnate.
A l’occasion de la 27ème Journée Internationale de la Commémoration des Victimes de l’Holocauste et de la Prévention des Crimes contre l’Humanité, le centre culturel Jules Isaac de Clermont-Ferrand a choisi de mettre l’accent sur une enfant cachée en Auvergne, Suzanne Berliner qui a été recueillie entre 1943 et 1945 dans un village auvergnat.
Elle vit désormais au Canada, mais 70 ans plus tard, elle recherche toujours sa famille d’accueil. Elle est déjà venue deux fois en Auvergne accompagnée par un sociologue passionné. "Ce n’est pas seulement retrouver une mémoire, un lieu, mais c’est également réparer quelque chose d’une manière assez profonde car sa vie a été très difficile" explique Martin de la Soudière, sociologue et chercheur au CNRS.
Suzanne Berliner voudrait que la famille auvergnate qui l’a accueillie soit reconnue comme Juste parmi les nations.
Pour Julien Bouchet, professeur au Centre Culturel Jules Isaac de Clermont-Ferrand, "il y a urgence car l’écart de 70 ans entre les faits et notre présent nous conduit à constater que les témoins disparaissent. Aujourd’hui sur 197 Justes d’Auvergne, il ne reste que 3 Justes encore en vie ; et le même problème se pose pour les sauveteurs qui n’ont pas encore reçu le titre de Juste".
Dans sa quête, Suzanne Berliner sollicite tous les médias comme Le Figaro, espérant retrouver sa famille d'accueil.