Samedi 12 juin, l’ASM Clermont Auvergne défie en barrage de Top 14 l’Union Bordeaux-Bègles au stade Chaban-Delmas. Les « Jaune et bleu », habitués des phases finales, se méfient d’un adversaire très régulier depuis 2 saisons.
C’est une habitude. Sur les 13 dernières saisons, l’ASM Clermont Auvergne a été qualifié pour les phases finales pas moins de 12 fois. Samedi 12 juin, les hommes de Franck Azéma se déplaceront en Gironde, au stade Chaban-Delmas, pour affronter en barrage l’Union Bordeaux-Bègles. Pour la première fois, ce barrage se jouera à l’extérieur pour les Auvergnats. Camille Lopez, demi d'ouverture, explique : « J’ai eu la chance avec ce club de ne passer qu’en demi-finale, ou de ne pas se qualifier, malheureusement. Souvent, on avait la chance de regarder les barrages à la télé tranquillement et d’attendre pour savoir qui on allait jouer. Le niveau du Top 14 ne cesse de grandir. On a régressé un peu, on est 5e. On va faire un barrage. Qu’importe maintenant. On y est et c’est le plus important. Maintenant, il faut jouer à fond la carte et tout est possible ». Morgan Parra, demi de mêlée, ajoute : « C’est une chance de jouer ce genre de phase finale, même si c’est un barrage à l’extérieur. On aurait préféré le recevoir mais aujourd’hui ça reste un plaisir et une passion. Certains ne joueront pas ces barrages. Mais nous on y est donc il faut savourer ça, venir avec l’envie et le plaisir et se lâcher ce week-end ».
Une rencontre qui s'annonce serrée
Le parcours de l’UBB est très proche de celui des Clermontois cette saison : 1 seul point les sépare au classement. Lors des deux premiers affrontements cette saison, un seul point et un essai à la 86ème minute a permis aux Bordelais de prendre l’avantage. La rencontre s’annonce serrée. Bordeaux accroche les phases finales pour la première fois de son histoire. Camille Lopez indique : « Les matchs de phase finale ne se jouent que sur des détails. Le moindre détail compte. On a l’habitude de jouer des phases finales. On est un club historique et on a échoué souvent au pied du trophée. Bordeaux, c’est la première fois en Top 14 mais ils sortent d’une saison où ils ont joué un quart et une demie de Coupe d’Europe. On était aussi en Coupe d’Europe et on s’est arrêtés un week-end avant eux. On connaît l’intensité de ces matchs et s’ils ont passé plusieurs tours, ça n’est pas rien. On n’a plus rien à perdre, c’est du 50-50 ». Morgan Parra précise : « On est un club qui est habitué à jouer ce genre d’événement. Maintenant, ça ne veut rien dire. Ca reste un match à 50-50. Bordeaux était l’année dernière dans les premières places et aurait dû jouer des phases finales. Cette année, l’équipe confirme sa très bonne année passée. Elle est aussi favorite que nous. Bien sûr on a de l’expérience et ça reste un match de rugby où ça va se jouer sur des petits détails ».
Les mots de l'entraîneur
Franck Azéma est conscient qu’il a fallu trouver un bon dosage pendant la préparation. L’entraîneur souligne : « Il y a du plaisir et de la pression aussi. Avec ces phases finales, il faut trouver un équilibre entre l’excitation, l’euphorie qu’il peut y avoir et en même temps la pression, quand tu connais la qualité de l’équipe de Bordeaux. On a été dans les 6 premiers tout au long de la saison. Bien sûr, jusqu’à la dernière journée, ça a été acharné pour se qualifier. Notre objectif était d’être dans les 6 premiers pour pouvoir jouer les phases finales. Maintenant on va essayer d’y participer du mieux possible ». Il sait qu’il pourra compter sur ses cadres samedi, mais pas seulement : « Ce que je trouve intéressant est qu’il y a de l’expérience dans notre groupe, mais il y a aussi beaucoup de jeunesse et d’enthousiasme. Je trouve que cette mixité est intéressante. Il y a un bon dosage. On le voit avec les garçons qui rentrent du banc et qui ont apporté beaucoup de vitesse, d’intensité dans le jeu ».
Une saison difficile
La saison a été longue et éprouvante pour l’ASM Clermont Auvergne. Morgan Parra rappelle : « Il y a eu le décès d’Eric de Cromières, le COVID, le départ de Franck. Il y a eu beaucoup de choses qui font qu’aujourd’hui qu’on est un groupe qui a traversé la saison. Il y a eu aussi beaucoup de blessés. On a perdu des matchs, on en a gagné, mais aujourd’hui, on est là, on est qualifiés. On a autant de chances que Bordeaux de gagner ce week-end ».
Le retour du public
Pour la première fois de la saison, 5 000 personnes pourront assister au match de barrage dans le stade Chaban-Delmas et 700 supporters de l’ASM seront même présents. Un soutien sur lequel Camille Lopez compte : « Le week-end dernier, quand on est arrivés contre La Rochelle, les supporters nous attendaient à l’entrée du Michelin. Franchement, on s’est dit en arrivant dans le vestiaire que l’on savait pourquoi on joue on rugby. Mine de rien, on l’oublie. Ca nous a fait énormément de bien de les retrouver, même s’ils n’étaient pas nombreux. Ca fait toujours chaud au cœur. Forcément, on va en retrouver un peu plus ce week-end et on va tâcher de les rendre fiers ». Le coup d’envoi du match de barrage sera donné samedi 12 juin à 20h45.