Le 31 mai 2010, les joueurs de l'ASM sont venus sur le plateau de France 3 Auvergne pour fêter leur tout premier titre. Résultat : une édition très mouvementée qui est restée parmi les moments marquants de la télévision régionale auvergnate.
C'est un journal qui est resté dans les mémoires de tous ceux qui y ont participé. Le 31 mai 2010, deux jours après avoir conquis le bouclier de Brennus, les joueurs de l'ASM ont transformé l'édition du soir de France 3 Auvergne en troisième mi-temps débridée.
Dix ans après, Jean-Luc Roussilhe, co-présentateur ce jour-là, se souvient : "J'avais invité Aurélien Rougerie à présenter le bouclier sur le plateau. Quand je l'appelle le lundi matin pour confirmer l'invitation, il me répond "je viendrai, mais je ne sais pas dans quel état…" C'est là que je lui ai dit : "Alors venez à plusieurs" !"
Le jour J, tout le personnel attend l'arrivée des champions, mais à 17 heures, un appel retentit : "on n'est pas en état de venir". Une solution doit être trouvée. La rédaction leur envoie des taxis, mais il n'y a pas assez de place. Finalement, ce sont les joueurs qui trouvent une idée : ils demandent à des policiers qui se trouvent sur la place de les conduire à France 3. Les agents acceptent et c'est donc en fourgon de police qu'une partie de l'équipe rejoint les studios de Chamalières.
"Ils étaient déchaînés" confie Jean-Luc Roussilhe. L'équipe toute entière s'empare du plateau : des joueurs sautent sur les tables, prennent la place des présentateurs … "Dans l'oreillette, on me dit "il faut les calmer". Et là, Julien Pierre m'arrache l'oreillette … Du coup, on n'avait plus aucun contact avec l'extérieur … "
Chargés d'animer l'édition, Jean-Luc Roussilhe et Pierre-Olivier Belle ont toutes les peines du monde à assurer leur journal. Alors qu'ils tentent de lancer les différents reportages, ils se font arracher vestes et cravates, chiper leurs notes et même vider un extincteur sur la tête.
Aurélien Rougerie se souvient : "Les journalistes ont subi un peu les fureurs de notre liesse, de notre joie, de notre gaieté, de l’enthousiasme qu'on avait à ce moment là, même si les nuits précédentes avaient été très courtes et très animées ! Ça montrait l'envie de partager avec des gens qu'on côtoie toute l'année, sans manquer de respect bien sûr mais en foutant un peu le bordel et en s'amusant !"
Morgan Parra qui de son propre aveu "n'était pas très frais" a lui aussi gardé un bon souvenir de ce moment : "Il y avait l'envie de se lâcher, de continuer la fête. Après ça, tout le monde partait en vacances. La saison est tellement longue, et ce moment où on ramène le bouclier est très court. On aurait voulu que ça dure encore plus longtemps !"