Le centre aquatique de Chamalières, près de Clermont-Ferrand est fermé en ce début d’année. L'équipement est en plein travaux avant une réouverture envisagée à la fin de l'année 2023. On aborde une phase technique du chantier, l'une des plus grandes grues d'Europe est arrivée pour terminer la déconstruction de l'ancienne toiture.
Une grue démesurée, pour un chantier hors normes. Avec sa flèche de plus de 60 mètres, elle est capable de soulever des charges de 750 tonnes. Cette grue, dont il n'existe que 3 exemplaires en France, est installée pour deux semaines environ sur le chantier du centre aquatique de Chamalières, près de Clermont-Ferrand, avec une mission très complexe : retirer de l'ancienne toiture, des poutres de 40 mètres de long et 70 tonnes : « On n’a pas enlevé la poutre parce qu’on s’est rendu compte au levage que, quand on a fait une pré-tension, une fissure est apparue. Par sécurité, on redescend un peu la poutre, on va la sécuriser et modifier l’élingage », explique Christophe Charvoin d’ATTAC Béton, en charge de la déconstruction.
Des poutres en béton armé
L'élingage, ce sont les filins fixés sur la poutre pour la soulever, et pour éviter qu'elle se brise mais il est difficile de savoir comment vont réagir ces poutres en béton armé, coulées sur place dans les années 70, et fragilisées par les émanations de chlore. « On travaille à l’inverse de ce qu’ont réfléchi les ingénieurs de l’époque. Ils ont conçu une poutre pour qu’elle reste en place, ils n’ont pas imaginé que, 50 ans après, on allait enlever ces poutres-là », précise Christophe Charvoin.
Des modifications pour faire des économies
La déconstruction totale du toit touche à sa fin. La future toiture, en ossature bois, sera abaissée pour réduire le volume du bâtiment, très énergivore selon l’architecte Nicolas Carles : « On a l’objectif d’un gain de 30% d’énergie sur la piscine, dans le futur projet. La déconstruction vient de plusieurs réflexions et notamment la réduction ou la modification du bassin, qui va passer de 50 000 à environ 40 000 mètres cubes. » Pas moins de 1 800 mètres carrés de panneaux photovoltaiques seront installés sur le toit, pour répondre à une partie des besoins en électricité de l'équipement, où le retour des nageurs est espéré fin 2023.
-Propos recueillis par Julien Teiller / France 3 Auvergne
