Ce samedi 26 novembre, si vous allez faire vos courses, vous les croiserez peut-être : 1 500 bénévoles de la Banque Alimentaire se sont répartis dans 130 magasins du Puy-de-Dôme pour collecter des denrées à redistribuer aux plus démunis, qui risquent cette année d’être de plus en plus nombreux.
C’est dans un contexte économique tendu que s’ouvre, ce samedi 26 novembre, la grande collecte de la banque alimentaire. Les bénévoles en appellent à la générosité du grand public, aujourd’hui plus que jamais. “C'est un contexte un peu difficile. On constate d'une part une inflation en générale, une inflation sur les prix alimentaires et puis une grosse inflation sur l'énergie. On est un petit peu inquiet du contexte, on a toujours peur que ça nous amène à avoir une collecte un peu moins généreuse. On continue à faire confiance aux gens et pour l'instant ça fonctionne”, explique Michel Renault, président de la banque alimentaire d’Auvergne. En effet, selon lui, les personnes dans le besoin sont de plus en plus nombreuses : “Quand on regarde les chiffres de cette année, fin septembre, on est déjà 10% de plus de volume distribué que l'année précédente. Je pense qu’on peut craindre qu'il y ait une augmentation des besoins.” En 2021, la Banque Alimentaire d'Auvergne a collecté et distribué plus de 2 400 tonnes de produits. La collecte annuelle représente environ 12% des volumes.
"On compte sur la générosité des gens pour continuer à nous accompagner"
Il espère donc que les dons seront au rendez-vous, malgré les difficultés économiques. Pour cela, la Banque alimentaire a mis les moyens pour faire en sorte de récolter le plus de nourriture possible : “Est-ce qu'on aura vraiment une collecte plus généreuse ? Je ne sais pas. En tout cas, on s'est organisé pour. Sur le Puy de Dôme, on couvre 130 magasins, on a mobilisé 1 500 bénévoles. Sur l'Auvergne, on couvre 250 magasins. On compte sur la générosité du grand public, qui en général répond toujours présent. Lui-même est aussi soumis à des contraintes.” Michel Renault en appelle donc à la générosité de ceux qui le peuvent : “On sait bien que pour la grande majorité des gens, le contexte n'est probablement pas facile, mais néanmoins, dans ce contexte-là, c'est toujours les plus précaires qui sont pénalisés. On compte sur la générosité des gens pour continuer à nous accompagner. C'est ça le message.”
Un nouveau partenariat
En effet, les besoins risquent d’être plus importants cette année : “On verra peut-être des gens qu'on n'avait pas vus jusqu'à maintenant, venir à l'aide alimentaire. Avec l'augmentation du coût de l'énergie, il est certain qu'il y a des familles modestes qui vont peut-être se retrouver plus en difficulté qu'elles ne l'étaient auparavant”, regrette Michel Renault. Pour cette année, la Banque Alimentaire a également tenté de toucher de nouveaux donateurs, grâce à un partenariat : “On a développé un partenariat avec l’ASM sur 3 actions. La première action était une collecte auprès des joueurs professionnels, on a récupéré 2 caddies pleins. La deuxième action, c'est qu'on a des joueurs de l’ASM qui sont présents dans tous les magasins Intermarché aujourd'hui. Ce ne sont pas des joueurs professionnels, ce sont les jeunes espoirs. La troisième action se fera le jour du match du 3 décembre, on sera présent au match et il y aura une collecte auprès du grand public”. Créée en 1986, la Banque Alimentaire d’Auvergne possède 7 dépôts ainsi qu’une épicerie sociale pour étudiants basée à Clermont-Ferrand. Elle fournit en denrées alimentaires 150 associations et CCAS partenaires qui viennent en aide à 32 000 bénéficiaires. La collecte se poursuit jusqu'au 27 novembre.