Covid-19 : un début d'année difficile dans le secteur du cinéma

Le cinéma toujours pénalisé par la pandémie de Covid-19. L'année 2022 démarre lentement. Des gérants du Puy-de-Dôme et du Cantal notent une baisse de leur fréquentation.

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La situation sanitaire continue de peser sur les cinémas. En ce début d’année, nombreux connaissent une forte baisse de leur fréquentation. Il faut dire qu’entre la hausse des contaminations, des cas Covid-19 et des cas contact, les clients ne se bousculent pas pour aller voir un film sur grand écran.

"Nous avons fait de bons chiffres lors des fêtes de fin d’année. De nombreuses personnes surtout des familles sont venues. Mais depuis janvier, on constate une rechute. Nous l’évaluons à moins 20%" déclare Benoît Galand, directeur du Cinéma le Cristal à Aurillac dans le Cantal.

Une baisse constatée également, dans le Puy-de-Dôme, par le directeur du cinéma les Ambiances à Clermont-Ferrand. Jordan Lagarrigue indique : "Nous perdons 50% de notre fréquentation en ce moment. D’ordinaire, sur une semaine de janvier, nous avons 2000 spectateurs, là nous n’en avons que 1000".

"A quand remonte votre dernière séance de cinéma ?"

Selon eux, depuis la pandémie les gens sont moins enclins à se rendre dans les salles obscures et c’est encore plus marqué à chaque pic épidémique. "Il suffit de demander aux gens qui vous entourent à quand remonte leur dernière séance cinéma. Leur réponse en dit long. Certains n’y sont pas allés depuis la pandémie, d’autres une fois ou deux, et d’autres encore uniquement pour les films qu’ils attendaient particulièrement" indique Jordan Lagarrigue.

Certains gérants l’avouent aussi, le pass sanitaire aussi est un frein. Benoît Galand explique : "Le cinéma est un plaisir de l’instantané. Par exemple, on se dit, il ne fait pas beau si j’allais au cinéma. Forcément avec le pass sanitaire et maintenant le pass vaccinal, cela limite les choses. On le sait, plus les contraintes sont nombreuses plus les appétences diminuent. Surtout chez les jeunes. Ils ne programment rien et sont dans la spontanéité ".

Et s’ils comptaient sur la sortie de certains films pour attirer les clients, là encore, la situation n’est pas simple. Jérôme Fossati, directeur du CGR Le Paris à Clermont-Ferrand s’attriste des nombreuses déprogrammations : "La sortie de Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu 3  est décalée de deux mois, normalement pour avril. Le Marvel de la semaine prochaine a été reporté fin mars. Et Simone le voyage du siècle, prochain film d'Olivier Dahan, ne sortira qu’en octobre". Il en va de même pour les gros blockbusters. John Wick 4 voit carrément sa sortie repoussée d'un an. Les fans vont encore devoir patienter.

Reconquérir les jeunes

Avec la pandémie, la clientèle s’est mise à consommer autrement. "Les habitudes ont changé. Les gens restent chez eux et consomment directement de leur domicile via les plateformes. Certains se sont même équipés en écran, en vidéo et en son" constate Jordan Lagarrigue. Puis il ajoute : "Là où nous devons surtout travailler c’est pour reconquérir les jeunes, en dessous de 25 ans. Ils risquent d’avoir définitivement déserté les cinémas et que, pour eux, les salles obscures appartiennent au passé".

Moins présent certes, mais le jeune public répond toujours à l’appel lors de la sortie de films évènementiels. "Tout dépend de la programmation. Spider-Man a remporté un véritable succès" indique le directeur du CGR Le Paris. "Nous allons devoir nous adapter à la jeune génération. Certes, les habitudes ont changé mais elles ne sont pas définitivement perdues car voir un film sur grand écran est loin d’être comme sur la télévision".

Si les jeunes sont sensibles à la programmation, ils ne sont pas les seuls. "En ce moment se tient le festival Télérama. Nous sommes ravis de revoir une clientèle sénior que nous n’avions pas vu depuis longtemps" se réjouit Benoît Galand au Cristal à Aurillac. Ce festival dure jusqu’au 25 janvier, et permet de voir ou revoir les seize meilleurs films de 2022. "C’est une clientèle qui cible les films qu’elle souhaite voir. Les plus de 65 ans reviennent, j’avais peur qu’ils aient décroché avec les confinements successifs".

Jeunes, adultes et séniors tous ont des façons différentes de consommer. Les gérants de cinéma le disent : ils vont devoir se réinventer, faire face aux évolutions de la société et montrer à la jeune génération l’intérêt social et culturel du cinéma.                    

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