Jusqu’au dimanche 11 septembre, l’écopôle du Val d’Allier organise la 7ème édition du festival Ecopolys, dans le Puy-de-Dôme. De nombreuses animations sont prévues sur un site qui concilie activité humaine et protection de l’environnement. Il aura fallu presque 20 ans de transformation pour permettre le retour de la biodiversité sur cette ancienne carrière de granulats.
A Pérignat-ès-Allier, dans le Puy-de-Dôme, l’écopôle du Val d’Allier est un petit éden, placé sur l’axe migratoire de plus de 230 espèces d’oiseaux. Il constitue un site d’observation où l’on est pendu à ces jumelles. Angela, une jeune visiteuse, indique : « Il y a avait beaucoup de bernacles, de la famille des oies. On a aussi vu un héron. Je ne me rappelle plus du reste ! ».
Des oiseaux à découvrir
Le site propose 7 observatoires et 4 plans d’eau pour profiter de la nature. L’écopôle a été créé spécifiquement pour accueillir la faune ornithologique. Pierre Chaud, chef de projet LPO Auvergne-Rhône-Alpes, explique : « Sur ce genre de site, on essaie de recréer leurs conditions naturelles pour que les animaux puissent se reproduire en toute tranquillité. Ce site fait partie du réseau des « Espaces naturels sensibles ». La réglementation et les travaux qu’on a pu y faire nous permettent de garantir un milieu de qualité pour la reproduction des oiseaux ».
Le retour de la biodiversité
Le lieu est une ancienne gravière. A la fin de l’exploitation, en 2015, les élus et la Ligue de protection des oiseaux (LPO) ont décidé de le réhabiliter en site naturel. Un travail qui a permis le retour de la biodiversité. Jean-Pierre Buche, président du Syndicat d’études et d’aménagement touristique (SEAT), souligne : « C’est l’exemple d’une coopération que je considère comme assez réussie entre un exploitant industriel, des experts comme le sont les gens de la LPO et des élus, qui ne sont spécialistes de rien mais qui ont des aspirations politiques comme j’espère en avoir ».
Du maraîchage bio
Aujourd’hui, le public peut venir observer, se balader et découvrir les nombreux aménagements écologiques. Mais l’écopôle produit aussi des légumes. Benoît vend et cultive des produits bio. Il fait partie d’un espace test permettant à de futurs maraîchers de découvrir leur métier avant de s’installer. Anatole Gruzelle, coordinateur de projet de l’écopôle du Val d’Allier, précise : « L’intérêt de cet espace est de permettre une activité maraîchère à proximité de grandes villes et de la métropole. Le but est de laisser un espace à disposition d’un porteur de projet qui souhaite s’installer sur le territoire, après avoir testé son activité en maraîchage biologique ». Les projets ne manquent pas. A l’heure du changement climatique, les écopôles sont de beaux exemples de réhabilitation en espace naturel. Jusqu’au dimanche 11 septembre, l’écopôle du Val d’Allier organise la 7ème édition du festival Ecopolys afin de mieux se faire connaître.