Dans le Puy-de-Dôme, ils rêvent de faire carrière dans le Saint-Nectaire

Face à son besoin en personnel, la filière AOP Saint-Nectaire organise des journées découverte et des entretiens de recrutement dans le Puy-de-Dôme. Objectif : proposer des contrats en alternance, des CDD ou même des CDI et une formation à des candidats volontaires, peu importe leur expérience.

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La filière AOP Saint-Nectaire manque de bras. Dans le Puy-de-Dôme, des journées découverte sont organisées pour présenter la filière et recruter des candidats. Sebastien Roux, producteur de Saint-Nectaire AOP à Besse, a ouvert les portes de son exploitation à un groupe de candidats intéressés ce jeudi 18 mars. Qui sait, son prochain assistant se trouve peut-être dans ce groupe. « Ma carriere et plus derrière moi que devant moi et je suis dans le cas d'une reconversion. Je veux revenir à mes premières amours et à quelque chose que j’ai pratiqué en étant plus jeune. Je veux redécouvrir le métier aujourd’hui, avec les nouvelles technologies », raconte un participant. « Je suis allée en Nouvelle-Zélande et j’ai fait des métiers agricoles : je me suis rendu compte que j’adorais ça. Comme je n’ai pas de diplôme en agriculture, j’ai vu cette formation qui m’a beaucoup plu et qui peut déboucher sur un CDI donc ça m’intéresse. Je n’ai jamais trait une vache, je n’ai jamais transformé de fromage », affirme une candidate, venue elle aussi découvrir l’exploitation de Sébastien Roux.

Former les novices 

Dès le 12 avril prochain, au premier jour de la formation, les candidats disposeront d’un contrat de professionnalisation en CDD ou CDI. Les candidats sont pour la plupart novices car, pour postuler, pas besoin d'être qualifié dans ce secteur : des qualités humaines suffisent. « Il faut qu’ils soient motivés. Ce qui est compliqué c’est de les former, il faut le temps mais avec de la motivation on y arrive et ça se passe bien. Je recherche l’autonomie, le respect des règles, et je voudrais que la personne puisse faire face à toute situation. Il n’y a pas besoin d’être du secteur, on sait qu’on peut les former pendant 6 à 8 mois pour qu’ils comprennent bien les mécanismes de production, les mécanismes de gestion d’un troupeau et de la fabrication », explique Sébastien Roux. Ce producteur travaille en moyenne 70 heures par semaine et il espère que cette embauche lui permettra de se dégager du temps libre afin de profiter de son bébé à naître.

20 postes à pourvoir

Pour accéder aux contrats en alternance et à cette formation de 6 mois, place au recrutement. Deux groupes de candidats ont été reçus dans les locaux de l’interprofessionnelle du Saint-Nectaire ce jeudi afin de réaliser une session de recrutement. L'occasion pour les employeurs comme les candidats d'être sûrs de leur choix et de pouvoir se projeter sur le long terme. « L’objectif, c’est de structurer et professionnaliser le recrutement. L’objectif, c’est de recruter les gens pour ce qu'ils sont, pour le potentiel qu’ils ont et pas forcément pour leurs compétences. Les candidats qu’on a, on va aller chercher leur niveau de motivation et travailler avec eux sur une relation de confiance, ce qui permettra d’avoir des binômes qui seront un grand succès », précise François Peyroux, chargé de projet de l'Interprofession du Saint-Nectaire. Les 8 candidats retenus commenceront leur formation en avril prochain. En tout, 20 postes sont à pourvoir dans le secteur.

 

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