Dans le Puy-de-Dôme, les niveaux des cours d'eau rassurent

Depuis le début du mois de mai les périodes de précipitations s'enchainent. La pluie tombe parfois en abondance, mais toute cette eau est-elle retenue pour pouvoir l'utiliser ? Suffit-elle, notamment pour nos cultures ? A Perrier dans le Puy-de-Dôme, cette année, les compteurs semblent être au vert, mais la vigilance est de mise.

La pluie fait le bonheur des cultures, à Perrier dans le Puy-de-Dôme, où 4 000 plants de patates douces sont en terre depuis fin mai. Claire, agricultrice, enlève à la main les mauvaises herbes qui pourraient leurs subtiliser un peu d’eau. Car même si depuis 2 mois, les précipitations sont abondantes, il faut mettre toutes les chances de son côté : « L’année dernière on courrait après les enrouleurs, j’irriguais tous les 2 à 3 jours. C’est un soulagement, même pour les plantes. C’est du stress en moins et de la fatigue en moins ».

Des cours d'eau au débit "assez élevé"

Claire et son père suivent au quotidien les niveaux de pluviométrie enregistrés sur leur exploitation. Le maïs, par exemple, a besoin de 35 litres d’eau au mètre carré par semaine, soit 35 mm de précipitations mesurées. Marc, le père de Claire, explique : « Les gens ne savent pas trop, ils disent « Il a plu, le goudron est mouillé ». Mais ils ne se rendent pas compte de la quantité que ça représente. Un millimètre c’est un litre d’eau, 30 millimètres c’est 30 litres, alors forcément le goudron est mouillé. Mais la terre c’est différent, c’est une éponge.»

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Depuis le début du mois de mai les périodes de précipitations s'enchainent. La pluie tombe parfois en abondance, mais toute cette eau est-elle retenue pour pouvoir l'utiliser ? Suffit-elle, notamment pour nos cultures ? A Perrier dans le Puy-de-Dôme, cette année, les compteurs semblent être au vert, mais la vigilance est de mise. ©France Televisions

Si la terre retient justement plutôt bien l’eau ici, ça n’est pas le cas partout. C’est surtout dans les cours d’eau que les agriculteurs puisent leur ressource. La Couze Pavin coule à quelques mètres de là et son débit est assez élevé. En cas de sécheresse à venir, elle pourrait permettre d’arroser les cultures jusqu’au mois d’août.

Des niveaux rassurants

A la chambre d’agriculture, on surveille de très près le niveau des cours d’eau dans l’ensemble du département. Pour l’instant tous sont très bons. Mais la vigilance est de mise, selon Bertrand Nicolas, vice-président de la Chambre d'Agriculture du Puy-de-Dôme: « On était très pessimistes au printemps, et aujourd’hui les cours d’eau sont bien au-dessus des niveaux d’alerte ou de vigilance. Ils sont beaucoup plus hauts que les années précédentes. Pour le moment, ça va ». Mais jusqu’à quand ? La crainte vient des fortes chaleurs de l’été. Elles pourraient inverser la tendance.

- Propos recueillis par Stéphane Trentesaux, France 3 Auvergne

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