L'ex-détenu Roland Agret, condamné pour assassinat en 1970, grâcié en 1977 puis réhabilité en 1985, est décédé dimanche à l'âge de 74 ans, a annoncé lundi son fils. Originaire de Clermont-Ferrand, il a consacré la seconde partie de sa vie à lutter contre les erreurs judiciaires.
Condamné en 1970 à 15 ans de réclusion criminelle pour l’assassinat d’un garagiste dans le Gard, avant d’être libéré par grâce présidentielle en 1977, puis acquitté et réhabilité par la cour d'assises de Lyon en 1985, le Clermontois Roland Agret est décédé dimanche à son domicile ardéchois d’une embolie pulmonaire.
Dès le début de l’affaire qui l’a conduit à passer 7 années en prison, Roland Agret a toujours clamé son innocence. C’est une grâce présidentielle accordée par Valéry Giscard d’Estaing pour raison de santé, après une grève de la faim d’un an et vingt-huit jours, qui lui a permis de retrouver l’air libre. Pour montrer tout sa détermination dans son combat pour l’honneur et obtenir un procès en révision, il avait même eu recours à l'amputation des phalanges de deux doigts qu'il avait envoyées au garde des Sceaux de l'époque.
Plus tard, il a consacré sa vie à se battre contre les erreurs de la justice à travers en créant l’association « Action Justice ». Roland Agret avait été l’un des soutiens de Dany Leprince, condamné à perpétuité pour le quadruple meurtre familial de Thorigné-sur-Dué (Sarthe) en septembre 1994 et libéré en 2012 puis, plus tard, de Jérôme Kerviel dans son procès contre la Société Générale.