En attendant la mise en place de l'interdiction de regroupement d'animaux dans un rayon de 150km autour du foyer de fièvre catarrhale, l'open génisses s'est tenu à Gelles (63) samedi. L'occasion de rencontrer des jeunes qui ont choisi de se lancer dans l'agriculture malgré les difficultés actuelles.
Poids, couleur et aspect de la robe, courbes... Dans ce concours, les génisses sont passées au peigne fin. A l'écart, Fabien, 19 ans se prépare à défiler et bichonne sa montbéliarde. Un peu de fond de teint pour faire briller ses mammelles et hop, le tour est joué. Ce jeune agriculteur vient de terminer ses études et souhaite reprendre l'exploitation de ses parents. Peu importe le contexte difficile, pour lui, c'est une vocation.
Un peu plus loin et du haut de ses 14 ans, Eva s'entraîne. Elle aussi rêve d'une vie d'agricultrice. Pour ses parents qui ne travaillent pas dans le milieu, l'avenir n'est pas très rassurant mais ils ont confiance en leur fille et respectent son choix. Aujourd'hui, de moins en moins de jeunes osent se lancer dans le secteur. La crise agricole mais aussi les contraintes de la profession dissuadent.Les vaches, c'est une passion ! Les élever ! On les voit grandir, on les voit 365 jours sur 365... On est en permanence avec elles. Faire ce métier, c'est une évidence. Il n'y a jamais eu de remise en question! Fabien, 19 ans
C'est de l'astreinte, de la contrainte, donc les jeunes ne veulent plus faire ça. On n'a pas de week-end, on n'a rien. Pour prendre des vacances, il faut prendre quelqu'un à l'extérieur. Et puis il y a la rémunération, il ne faut pas se voiler la face ! Richard Proux, Président JA Pontgibaud-Pontaumur
Cette année, ils sont 300 jeunes agriculteurs à commencer leur activité en Auvergne. Un chiffre qui ne cesse de baisser depuis plusieurs années malgré les aides de l'état pour encourager les nouvelles installations.