Dix-sept nouveaux réfugiés ont intégré jeudi soir le centre d'hébergement de Pessat-Villeneuve, dans le Puy-de-Dôme. Leur arrivée a été rendue possible après le départ de 15 migrants. Originaires d'Irak, d'Afghanistan, du Soudan ou encore du Pakistan, ils vivaient jusque-là dans la jungle de Calais.
Derrière les murs du centre d'hébergement de Pessat-Villeneuve, dans le Puy-de-Dôme, la quinzaine de nouveaux arrivants font connaissance avec les premiers venus. Une fois les formalités administratives réglées, ils pourront profiter de la disponibilité de la cinquantaine de bénévoles.
Ce centre d'hébergement n'accueillera bientôt plus de réfugiés. Le 31 mars prochain, comme prévu, il fermera ses portes. Gérard Dubois, le maire de Pessat-Villeneuve explique : "Après le 31 mars, la préfecture va gérer les sorties des personnes présentes sur site, donc orientation sur les CADA" (centres d'accueil des demandeurs d'asile). Après la jungle de Calais, puis Pessat-Villeneuve, un Soudanais de 30 ans, titulaire d'un diplôme d'ingénieur agricole, s'apprête à rejoindre l'un de ces CADA. Il confie : "Il y a beaucoup de problème dans mon pays. Pour moi, le problème est politique. Maintenant je veux vivre libre en France, en Angleterre".
Cinquante réfugiés, âgés de 18 à 25 ans sont hébergés à Pessat-Villeneuve. Avant le 31 mars, certains d'entre eux auront, comme d'autres, finis par céder à la tentation du mirage anglais. Rejoindre Calais pour tenter de traverser la Manche, c'était l'objectif que beaucoup s'était fixé en foulant le sol européen.