Elle avait eu gain de cause devant la juridiction administrative mais elle n'ira finalement pas devant la juridiction pénale. La plainte qu'Annick Rouchon avait déposée pour abus de faiblesse, suite à sa candidature FN non consentie aux élections départementales, vient d'être classée sans suite.
Déboutée. Alors qu'elle avait porté plainte au commissariat de Clermont-Ferrand le 18 février dernier pour abus de faiblesse, Annick Rouchon vient d'apprendre que le parquet ne donnait pas suite. Agée de 77 ans, cette ancienne militante de Front National estimait en effet avoir été déclarée candidate FN pour le canton de Saint-Ours-les-Roches à son insu, lors du scrutin départemental de mars 2015. Pour son avocat, maître Jean-Louis Aupois, ce classement sans suite met un point final à cette affaire. Il n'envisage pas d'aller plus loin.
Le 19 janvier dernier, Annick Rouchon s'était retrouvée devant le tribunal administratif de Clermont pour non présentation de compte de campagne, tout comme son binome, José Jaramilho-Holguin, qui déclarait lui aussi avoir été dupé, précisant qu'il s'était retrouvé candidat alors qu'il ne souhaitait être que suppléant. Alors qu'ils risquaient une peine d'inéligibilité de 3 ans, les deux candidats malgré eux n'avaient finalement pas été condamnés, le tribunal ayant retenant la bonne foi de cette septuagénaire aveugle et du jeune homme lors de l'audience du 26 janvier.
Pour maître Jean-Louis Aupois, "ces deux procédures n'ont strictement rien à voir, puisque l'une relève de l'administratif et l'autre du pénal".