Elisabeth Borne Première Ministre : « Sans hésiter, ça fait plaisir », selon Michèle André, sénatrice du Puy-de-Dôme

Au lendemain de la nomination d’Elisabeth Borne comme Première Ministre, la sénatrice honoraire du Puy-de-Dôme, Michèle André, s’exprime. Pour l’ancienne secrétaire d’Etat chargée des droits des femmes, cette avancée est notable mais ne fait pas tout.

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Michèle André a été secrétaire d'État, chargée des droits des femmes et de l'égalité des chances entre les hommes et les femmes, dans le gouvernement de Michel Rocard de 1988 à1991. Elle s’exprime au sujet de la nomination d’Elisabeth Borne au poste de Première Ministre. Michèle André a été vice-présidente du Sénat. À ce titre, elle était membre de la « commission des lois constitutionnelles, de la législation, du suffrage universel, du règlement et d'administration générale ». Elle a été sénatrice socialiste du Puy-de-Dôme de 2001 à 2017, ce qui lui vaut aujourd’hui le titre de sénatrice honoraire.           

Question : Une femme vient d’être nommée Première Ministre. Qu’en pensez-vous ?  

Michèle André : "En premier lieu, vraiment, sans hésiter, ça fait plaisir. On se dit tout de même, c'est quand même anormal que dans un pays comme la France en 2022, on en soit encore à faire une émission ou à en parler en particulier. Ça paraît logique de nommer un Premier Ministre et qui soit homme ou femme. Au fond, c'est assez secondaire, vu le combat que j'ai mené qui consistait à prôner l'égalité dans tous les domaines. Enfin, on peut peut-être se dire que ça peut alterner sans que ça crée un événement : on n'ira pas interviewer un homme demain ou dans 3 ans pour savoir ce qu'il pense de la nomination d'un homme à Matignon".

Question : Il a fallu attendre 30 ans, après Edith Cresson, pour avoir une nouvelle femme Première Ministre…

Michèle André :  " Je crois simplement qu’aujourd'hui il y a un vrai vivier de femmes. Vous avez beaucoup de femmes parlementaires, même si ce n’est pas encore la parité, mais les modes de scrutin ont permis aux femmes de s’affirmer à la fois au Parlement et dans les domaines des affaires, dans les entreprises. Elles se sont affirmées dans les syndicats et également au gouvernement tout de même. François Hollande avait ouvert la voie et le président actuel a poursuivi dans le gouvernement précédent : il y a autant de femmes que d'hommes et cette espèce d'effort finit par créer un vivier dans lequel des compétences arrivent. Le plus dur est de gravir la première marche. Après, il faut montrer qu'on a la compétence"

Question : Pensez-vous qu’Elisabeth Borne a les compétences requises ? Michèle André : "L’enjeu est clairement environnemental. Elle a des compétences pour ça. Voilà à la fois une responsable de la RATP et puis de la SNCF. Et puis ensuite au cabinet de Ségolène Royal, mais dans des espaces qui ont porté la problématique. Elle était dans la COP 21 et était une des femmes qui s'est investie. Après un Premier Ministre ne suffit pas. Il faut une équipe et le grand défi va être de faire bosser ensemble des gens venus d'horizons différents dans des domaines très variés. C'est très difficile, une cohésion de gouvernement. Il m'arrive de penser que les femmes tout de même font plus attention aux personnes qui les entourent"

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