La municipalité d'Issoire a prêté un local aux associations, mi-janvier, pour offrir des repas chauds aux migrants. Elle a annoncé ne pas reconduire la convention qui prend fin le samedi 31 mars. Les associations n'ont pas trouvé d'autre local pour poursuivre l'opération.
Ils ont dégusté leur dernier déjeuner, vendredi 30 mars, dans un local d’Issoire dans le Puy-de-Dôme. Depuis mi-janvier, trois fois par semaine, des migrants et un collectif d’associations du Pays d’Issoire préparaient ensemble les repas qu’ils partageaient le midi. Cette initiative s’arrête.
Les repas se déroulaient dans une salle mise à la disposition par la municipalité d’Issoire. Une convention signée entre les associations et la mairie. L’accord prend fin le samedi 31 mars.
"Je pense que nous renouvellerons l’opération l’année prochaine. Je crois qu’ils sont en train de chercher des solutions différentes, peut-être d’animations l’été" a déclaré Bertrand Barraud, le maire d’Issoire. La municipalité a donc annoncé qu’elle ne le reconduisait pas la convention, tout du moins pas avant l’hiver prochain.
De leur côté, les associations cherchent activement un nouveau local pour poursuivre leur action. Pour l’heure, elles n’en ont pas trouvé.
Les repas chauds, une idée des associations
Durant l’hiver 2016/2017, les migrants logés à l’hôtel venaient chercher de la nourriture au Secours Catholique d’Issoire. Devant l’impossibilité de cuisiner à l’hôtel, les associations ont décidé d’organiser des repas chauds.
"A l’hôtel il n’y a qu’un micro-ondes. Nous voulions qu’ils mangent chaud pendant l’hiver et qu’ils aient des repas complets et équilibrés. Nous nous sommes rapprochés des autres associations qui ont les mêmes problématiques que nous" souligne Jeanine Bour du Secours Catholique.
Le Secours Catholique, le Secours Populaire et les Restos du Cœurs se sont regroupés pour mener à bien ce projet. Ils ont concocté 450 repas chauds à une trentaine de réfugiés. Des hommes, des femmes et des enfants venus essentiellement des Balkans et du Caucase.
Les associations se sont entourées pour cela d’une cinquantaine de bénévoles qui ont participé à la récupération des dons alimentaires, à l’élaboration des repas, au service et à l’entretien des locaux.