Affaire Antoine: "Une nouvelle phase dans la procédure qui démarre" selon le Procureur

Intervenants: Eric Maillaud, procureur de la République de Clermont-Ferrand, maître Anne-Laure Lebert, avocate d'Alexandrine Brugerolle de Fraissinette

Pour le procureur de la République, ce n'est pas un rebondissement majeur mais une nouvelle phase dans la procédure. La mère du petit Antoine et son ex-compagnon Sébastien Ribière ont été mis en examen pour homicide volontaire, suite à un témoignage récent d'un co-détenu de Sébastien Ribière.

Le témoignage d'un co-détenu de Sébastien ribière, l'ex-compagnon de la mère d'Antoine, c'est la petite pierre qui a alourdit l'un des plateaux de la balance de la justice et provoqué la mise en examen du couple.
Un témoignage sur lequel Eric Maillaud, procureur de la République de Clermont-Ferrand s'est expliqué lors d'une conférence de presse.
"On essaye de mesurer avec les outils humains qui sont les notres la crédibilité de ce témoignage et sa fiabilité, en essayant de recouper bien évidemment l'histoire du décés accidentel par ingestion de drogue du petit Antoine qu'il raconte avec les élèments objectifs et factuels du dossier. Et à partir de ces éléments, on se dit que ce témoignage semble effectivement relativement crédible".
Le témoin a attendu 2017 pour rapporter une conversation qu'il aurait eue en détention avec Sébastien Ribière en 2015.
Ce mardi la mère a été une nouvelle fois entendue avant d'être mise en examen. Un coup dur selon maître Anne-Laure Lebert, son avocate.
"Une audition dans ces circonstances c'est toujours une épreuve, d'autant qu'on vous accuse d'avoir participé ou donné la mort à votre fils, et d'avoir mensongèrement dénoncé une disparition... C'est d'une violence inouïe!"

Témoin providentiel


Maître Lebert et maître Canis, l'avocat de sébastien Ribière, remettent en cause la crédibilité de ce témoignage émanant d'un délinquant encore en prison.
Ils le qualifient de témoin providentiel dans une procédure judiciaire qui patine.
Le procureur parle lui de charges mais pas de preuves pour justifier la mise en examen, conscient que la recherche de la vérité prendra encore du temps.
Les deux avocats annoncent déjà leur intention de déposer une requête en nullité dans les prochains jours concernant la mise en examen de leurs clients.
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