A Issoire (Puy-de-Dôme), dans les logements sociaux, cela fait des années que certains bailleurs cherchent des solutions pour améliorer l’habitat et surtout baisser les factures d’énergie. Mais désormais, le temps presse.
Dans les logements sociaux, l’heure est aux économies d’énergie. A Issoire (Puy-de-Dôme), ce bâtiment a été construit dans les années 60. Mais à l’époque, les matériaux n’étaient pas encore performants. Avec la crise énergétique, les bailleurs doivent trouver des solutions, d’abord en lissant les charges locatives pour le gaz, explique Philippe Bayssade, directeur général d’Auvergne Habitat : « Lisser veut dire pouvoir absorber progressivement l’augmentation et ne pas avoir une régularisation de charges, comme nous faisons une fois par an, qui serait très débitrice et qui aurait pu mettre en difficulté nos locataires. »
Isoler les bâtiments
Un contrat avec un fournisseur a été conclu pour éviter une trop forte hausse. L’autre solution est de réhabiliter ces anciens habitats. Depuis 15 ans, les bâtiments sont transformés en basse consommation. L’isolation permet une économie de chauffage de 33%, comme l’indique Céline Stehli, responsable du service réhabilitation d’Auvergne Habitat : « L’isolation apporte un confort pour ne pas avoir froid en hiver, mais en été, ça permet aussi d’augmenter l’inertie de l’immeuble, c’est-à-dire le temps que la température de façade se modifie. Ça permet donc d’avoir moins chaud. »
Adopter les bons gestes
La chaufferie centrale, pour trois bâtiments, est aussi entièrement modifiée. Dans cette autre résidence, le bailleur discute des autres actions menées pour sensibiliser les locataires aux économies d’énergie. « On essaie depuis 3 ans avec Auvergne Habitat de mobiliser des jeunes en service civique qui accompagnent pendant 8 mois les locataires du parc social pour mieux consommer l’énergie dans leur logement, avec des éco-gestes à mettre en place au quotidien, et à mieux connaître les dispositifs d’aide existants », indique Mathieu Lassabliere, responsable d'antennes UnisCité. L’amélioration de la performance énergétique a permis d’augmenter la part des logements classés A, B, C de 4%.