Avec la mécanisation, au début du XXe siècle, le cheval de race Auvergne a failli disparaître. Depuis 1996, une association œuvre pour la survie de ce cheval de montagne. Dimanche 23 septembre, un rassemblement des plus beaux spécimens était organisé à Issoire, dans le Puy-de-Dôme.
Cheval de montagne, sélectionné depuis des siècles pour sa rusticité, le cheval de race Auvergne a bien failli disparaître dans les années 90. Mais grâce à la détermination de quelques éleveurs, la race compte désormais 700 animaux. Chaque année, les plus beaux spécimens se retrouvent lors d’un rassemblement annuel. C’est à Issoire, près de Clermont-Ferrand, que se sont donné rendez-vous les heureux propriétaires de ce cheval polyvalent.
Venus d'Amour est une jeune jument d'Auvergne de trois ans. C’est l’une des gagnantes du concours organisé dimanche 23 septembre à Issoire. Une gagnante mais pas nécessairement la plus jolie (aux yeux d'un néophyte). Le jury cherche avant tout à mettre en avant les standards de la race Auvergne.
« C’est un peu l’intermédiaire entre le cheval lourd et le pur-sang », indique Nicolas Perrain, éleveur.
Objectif de ce concours : favoriser la reproduction. Officiellement reconnue en 2013, la race Auvergne ne compte que quelques centaines d'animaux.
« Une jument ne fait qu’un poulain par an. Sur un cheptel aussi petit que celui du cheval d’Auvergne, la reproduction doit être bien surveillée. On conseille les éleveurs en pratiquant des accouplements raisonnés », précise l’éleveur.
L’association nationale du cheval de race Auvergne œuvre pour la sauvegarde de cet équidé. Elle assure le « développement de son élevage en Auvergne (par extension, dans l’ensemble du Massif central, couvrant le vaste berceau de la race) et le regroupement des éleveurs, utilisateurs et amis du Cheval Auvergne », explique-t-elle sur son site internet. « C’est probablement Charles Martel, qui, en repoussant les Sarrasins des plaines du Vouillé en 732, a permis l’implantation et la constitution de la race d'Auvergne. En effet, après leur défaite, les Sarrasins vont y abandonner une partie de leur cavalerie dont s’empareront les Barons du pays. Les départements de la Creuse, de la Haute-Vienne et de la Corrèze vont donc se peupler des descendants de ces petits chevaux orientaux pour former ce que les anciens hippologues nommaient la race limousine, fort estimée. Il semblerait que ces chevaux constituent la souche d’une population qui va essaimer au cours des siècles suivants dans tout le Limousin et l’Auvergne », peut-on lire.
Rustique et docile le cheval d'Auvergne est une bonne monture de randonnée. A l'image de Tao qui s'est facilement prêté au jeu avec les élèves du lycée agricole du Breuil-sur-Couze (Puy-de-Dôme), les chevaux de race auvergne, petits et doux, semblent promis à un bel avenir dans le tourisme équestre.