Devant l'entrée du cimetière d'Issoire, une quarantaine de collégiens ont participé à la quête du Souvenir Français les 1er et 2 novembre. Cette récolte nationale de dons permet à l'association d'entretenir les tombes d'anciens soldats, mais aussi leur souvenir auprès des jeunes générations.
Pour ces collégiens d'Issoire, ce matin-là, le cours d'histoire devient concret. Ce 2 novembre, à l'entrée du cimetière, ils recueillent des dons qui serviront à entretenir les tombes de soldats morts il y a plus d'un siècle, lors de la première guerre mondiale. Cette quête, c'est aussi "pour prouver que nous, les jeunes, nous respectons les morts pour la France," affirme Julien.
Accompagnés d'un ancien militaire, ils sont une quarantaine de jeunes à s'être relayés pour effectuer cette quête, pendant six jours. Leur démarche ravit certains visiteurs, comme Martine. "C'est important de les associer, avec leur professeur, de leur rappeler ce devoir de mémoire," qui fait, selon elle, actuellement défaut aux jeunes.
Des tombes en déshérence
Au cœur du cimetière, le carré militaire rassemble une cinquantaine de croix. La plupart de ceux qui reposent ici ont été tués lors des deux guerres mondiales : des hommes morts très jeunes, dont plus personne ne se souviendrait sans le travail de l'association.
Les dons recueillis servent à offrir des sépultures à ces soldats. "Avec la reprise des concessions, on a de plus en plus de tombes en déshérence, avec des soldats morts pour la France. Traditionnellement, les restes mortuaires doivent être sauvegardés," note Dominique Chevalier, délégué général du Souvenir français dans le Puy-de-Dôme.
Une partie de la collecte va revenir aux collégiens et pourra contribuer au financement d'un voyage scolaire, avec encore, l'histoire et la mémoire comme fil conducteur.
►Notre reportage à Issoire (Puy-de-Dôme)