A 94 ans, Emile Antonio, le doyen des footballeurs auvergnat a gagné en 1954 la Coupe de France avec l’OGC Nice sur le score de 2 buts à 1 face à Marseille. Pour lui rendre hommage, la commune d’Auzat-la-Combelle dans le Puy-de-Dôme a donné son nom au stade local.
Il a marqué de son action la finale de la coupe de France en 1954 entre Marseille et Nice au stade de Colombes, devant le président de la République René Coty et 60 000 spectateurs. Nice avait ouvert la marque grâce à une passe décisive de Juste Fontaine à Victor Nuremberg qui avait marqué le premier but.
Juste Fontaine, bien plus qu’un partenaire de jeu pour Emile Antonio qui se souvient qu’il « voulait m’emmener à Reims, mais ça n’a pas marché ».
Sans doute appréciait-il le caractère plutôt rugueux d’Emile Antonio qui précise : « Je ne me laissais pas faire, il y a beaucoup de copains quand ils se faisaient matraquer, ils venaient me chercher… »
Joueur à Sète, Nice et 5 saisons à l’Olympique Lyonnais, l’histoire d’Emile Antonio est celle d’un gamin du bassin minier, fils d’émigré portugais et footballeur depuis ses premières années comme tous les enfants de mineurs. En feuilletant l’album photo de son père, sa fille Lisbeth raconte : « Il y a eu 13 joueurs professionnels. Ça c’est mon Papa à l’Olympique Lyonnais et ça c’est René Domingo qui sort aussi de la Combelle et qui jouait à Saint-Etienne. Il y avait deux quartiers à la Combelle. Il y avait le quartier des Français et le quartier des étrangers. Dans le quartier des étrangers, c’était tous des familles nombreuses, leur passe-temps c’était le foot avec des boites de conserves. Ils ont débuté comme ça et après il y a eu l’opportunité de partir à Sète et ça c’est fait comme ça ».
Désormais, le stade d’Auzat-la-Combelle au sud d’Issoire dans le Puy-de-Dôme porte le nom d’Emile Antonio, en hommage à l’un des meilleurs joueurs du bassin minier auvergnat.