Amandine Marion est une jeune agricultrice de 27 ans vivant dans le Puy-de-Dôme. Elle s’est lancée dans le concours Miss France Agricole. L’événement vise à changer l’image des agriculteurs et des agricultrices.
Amandine Marion sera-t-elle sacrée Miss France Agricole 2021 ? Cette jeune agricultrice de 27 ans se lance dans la compétition du concours Miss France Agricole. Elle vit à Saint-Donat dans le Puy-de-Dôme et espère défendre les couleurs de l’Auvergne. Elle raconte : « J’ai regardé Facebook un soir et je suis tombée sur le concours par hasard. J’ai lu le règlement et je me suis dit pourquoi pas. J’ai voulu essayer. Ce n’était pas très compliqué. Cela permet de montrer qu’il n’y a pas que des garçons à la ferme. L’agriculture c’est aussi beaucoup de filles. J’ai vu que sur la page du concours sur Facebook les filles ne s’en sortent pas mal ».
Salariée agricole dans la ferme familiale
Elle est salariée agricole sur l’exploitation de ses parents. Amandine a accompagné, comme tous les candidats et candidates, sa candidature d’une photo et d’un texte. Elle espère faire la différence ainsi : « Pour me distinguer, j’ai fait beaucoup de photos et j’ai essayé de me montrer sous mon meilleur jour : à la fromagerie, avec le saint nectaire, au milieu des vaches. J’ai travaillé mon texte de présentation. J’essaie de tout faire pour y arriver. J’ai écrit que de générations en générations on produisait le saint nectaire fermier. On continue toujours, preuve que cela peut marcher. J’ai dit que j’étais une paysanne et fière de l’être. J’ai précisé que j’étais d’Auvergne et cela peut m’aider. Je promets de faire découvrir ma région si je suis élue ».Passionnée par son métier, elle livre également ce qui la fait vibrer : « Ma grande passion c’est les vaches. Les tracteurs peuvent passer à côté ça ne me dérange pas. Je suis focalisée sur les vaches. J’ai l’impression qu’elles me comprennent. Il y a des jours où ça ne va pas, mais elles sont là. C’est comme si elles avaient toujours le sourire ». Amandine s’occupe d’un troupeau de montbéliardes : elle a 69 vaches laitières. Voilà à quoi ressemble une journée-type : « Une journée commence à 7h. A 7h15 je suis à la ferme. Je soigne les jeunes animaux. Je vais ensuite sur le deuxième site de la ferme, je m’occupe des veaux pendant que mes parents finissent la traite. Après je prends mon petit-déjeuner. Puis je file à la fromagerie et vers 11h je m’occupe de tout ce qu’il reste à faire. Le soir je finis vers 20h30. Il y a des jours où il y a moins de travail ».Ma grande passion c’est les vaches
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Reprendre le flambeau
Son rêve, reprendre l’exploitation familiale. La jeune agricultrice souligne : « J’aimerais reprendre la ferme familiale mais le jour où ils vont arrêter je me retrouverai toute seule. Ce n’est pas que cela me fait peur mais il y a des choses que je ne peux pas faire. J’espère avoir quelqu’un qui m’aide. Je suis née là-dedans, c’est un projet que j’ai depuis toute petite ». Elle ajoute : « En dehors de la ferme, je ne me passionne pour pas grand-chose. J’aime bien prendre du temps avec les autres, j’aime les soirées même si en ce moment ce n’est pas évident. Je ne suis pas très sport car je fais assez de marche dans la journée. J’aime les soirées entre amis, ça fait du bien. J’aime bien regarder « L’amour est dans le pré ». Mais il y a des moments où ils en font un peu trop, ce n’est pas ce que l’on vit. Ils donnent la belle image du métier ».En finir avec l'agri bashing
L’image du métier a justement évolué dernièrement, aux yeux d’Amandine : « Je trouve que l’on est parfois mal vus mais depuis le confinement du mois de mars, ça s’arrange. Les gens se sont aperçu qu’ils avaient besoin de nous. Si on n'est pas là, il n’y a rien ».Changer l’image de l’agriculture et en finir avec l'agri bashing telle est l’ambition du concours Miss France et Mister France Agricole. Céline Clément, de l’équipe organisatrice, indique : « Le concours existe depuis quelques années. Il s’agit de la 8e édition. Ca a été lancé par des agriculteurs et des agricultrices qui souhaitaient par ce biais donner une image positive de l’agriculture et communiquer sur les métiers de façon moderne et dynamique ». Elle précise : « Le concours permet de montrer que les agriculteurs et les agricultrices sont des gens comme tout le monde. Ils ont des passions et des engagements en dehors. Le métier peut aussi être moderne, on peut s’y épanouir et gagner sa vie ». Le principe du concours est simple : « Les candidats envoient leur candidature sur Facebook. On peut être agriculteur, agricultrice ou salarié sur une exploitation, ou en études agricoles. Les 20 candidats qui auront reçu le plus de like sur Facebook seront retenus. Ensuite un jury composé d’agriculteurs et de YouTubeurs se réunit pour désigner le gagnant dans chaque catégorie. On connaîtra les gagnants le 19 décembre ».
