Un nouvel ESAT, établissement ou service d'aide par le travail destiné aux personnes souffrant de handicap, vient d'ouvrir à Thiers, dans le Puy-de-Dôme. Ce tout nouveau bâtiment regroupe sur un seul site deux anciens établissements du territoire. Moderne et très proche de l'entreprise, c'est une véritable vitrine pour l'Adapei 63, l'association qui le gère.
À Thiers, dans le Puy-de-Dôme, dans un tout nouvel atelier de marquage industriel, Nicolas, un travailleur souffrant de handicap, produit près de 1 300 pièces destinées à des jouets télécommandés. A quelques pas de là comme lui, Frédéric s'affaire à la préparation d'élastiques pour la pêche sous-marine. Il apprécie les nouveaux locaux de l'établissement. Il explique : “C’est mieux que les locaux d’avant. On a l’impression d’être dans une entreprise normale”.
L'importance de la qualité de vie au travail
Cette similitude avec le milieu industriel ne doit rien au hasard. Espaces sur mesure, postes ergonomiques normes de sécurité : tout a été pensé. La qualité de vie au travail est une préoccupation majeure. Antoine Blains, responsable de site, souligne : “Cela permet aux travailleurs de monter en compétences, de changer plus facilement d’atelier et de découvrir de nouveaux travaux, pour se former. Certains peuvent aller vers le milieu ordinaire”.
Une modernisation nécessaire
Il s’agit d’un véritable défi pour l’Adapei 63, la plus grosse association du département dans le secteur. Cet établissement moderne doit également lui permettre de relever de nouveaux défis. Philippe Thevenoux, directeur de la filière travail adapté, conclut : “Aujourd’hui on a une contrainte économique qui est importante dans les ESAT. Il faut que l’on puisse répondre à des marchés, en étant compétitifs, en apportant des compétences fortes, des savoir-faire uniques que l’on ne retrouve pas forcément sur d’autres secteurs”.
Ce dynamisme s’avère payant. Les neuf établissements de l'association viennent de recevoir une certification internationale. Elle récompense notamment la qualité de l'accompagnement des travailleurs.
Propos recueillis par Mathieu Verlaine / France 3 Auvergne