Vendredi matin, les services vétérinaires du Puy-de-Dôme, accompagnés par des gendarmes, ont mené une opération de saisie d’animaux dans un élevage de Perpezat. Les brebis avaient disparu mais l’éleveur devra comparaître devant la justice pour abandon d’animaux.
Voilà plusieurs mois que l’élevage du Fraisse, à Perpezat, était dans le collimateur des services vétérinaires du Puy-de-Dôme. Vendredi matin, accompagnés par les gendarmes, les agents de la DDSV ont investi les lieux pour saisir les animaux encore en vie. Quelques semaines plus tôt, la préfecture avait été alertée pour divagations d'animaux puis pour des plaintes pour odeurs pestilentielles.
André Gauffier, membre de la Direction Départementale des Services Vétérinaires, explique que « la situation s’est dégradée ces trois dernières semaines, on a trouvé il y a dix jours une centaine de cadavres de brebis disséminés sur l’exploitation ». Des mesures administratives ont alors été prises et signifiées à l’exploitant agricole. « A priori, il a préféré vendre l’ensemble des animaux », ajoute l’agent, « plutôt que de les confier à nos services pour qu’ils soient soignés ».
Vendredi matin, les bêtes avaient donc disparu. Les services vétérinaires vont suivre la traçabilité des animaux et s'assurer de leur destination et de leur état sanitaire. Quant à l’éleveur, il ne devrait pas échapper à la justice. L’abandon de cheptel est un délit passible d’une peine de prison avec ou sans sursis.