Il est né le 23 janvier dernier. Un bébé Tamarin Pinché vient agrandir la famille de cette espèce de singes au parc zoologique d'Ardes-sur-Couze (Puy-de-Dôme). C'est une bonne nouvelle pour la sauvegarde de ce primate menacé d'extinction.
Il vous faudra un œil alerte pour repérer le nouveau-né : le bébé tamarin de quelques centimètres seulement reste pour le moment bien caché sur le dos de ses aînés, au Parc animalier d’Auvergne d’Ardes-sur-Couze (Puy-de-Dôme). Il faudra attendre quelques mois avant que ce bébé, né le 23 janvier, ne s’élance seul sur les branches à son rythme, au rythme de la nature. « En l’occurrence y a toute la famille qui va s’en occuper. Le père peut être amené à porter le petit, les jeunes des années passées peuvent aussi participer à porter le petit pour soulager la mère. L’idée, c’est de les laisser gérer tous seuls la naissance. On va aider si vraiment il y a un souci particulier, mais sinon on intervient le moins possible », explique Amélie Deslias, soigneuse au Parc animalier d'Auvergne.
Une espèce menacée
Les soigneurs les laissent tellement tranquilles, que pour le moment, on ne sait toujours pas si le nouveau-né est un mâle ou une femelle, il faudra encore patienter pour lui trouver un nom. Une formalité dérisoire face à l’enjeu de la survie de cette espèce. Il ne resterait que 2 000 individus adultes de Tamarin Pinché en Colombie. C’est le seul lieu au monde où ce singe vit en liberté. Alors, cette reproduction en captivité est primordiale.
"La simple naissance d’un individu est importante"
Denis Michaux, vétérinaire au Parc animalier d'Auvergne, explique les inquiétudes autour de la survie de l’espèce : « C’est une espèce qui est en danger critique d’extinction, il y a un réel enjeu dans le fait d’avoir des naissances. Même la simple naissance d’un individu est importante. Si je prends un autre exemple, les panthères de l’amour qu’on a ici au parc, il resterait une centaine d’individus dans la nature. C’est dérisoire. En captivité, il y en a 200. » A terme, ces programmes de reproduction pourraient aboutir à repeupler les milieux sauvages. Une association soutenue par le Parc animalier d’Auvergne a, par exemple, réintroduit des Varis Roux dans la forêt de Farankaraina à Madagascar.