Si vous êtes éligible à la vaccination contre le COVID, et que vous avez prévu de vous faire injecter une dose en pharmacie, il va falloir être patient. Dans le Puy-de-Dôme, les stocks sont très limités chez les pharmaciens et les médecins généralistes, alors que la demande est forte.
Un unique flacon, c'est tout le stock dont dispose cette pharmacie de Chamalières pour la semaine prochaine. Avec 10 doses, seulement une dizaine de patients pourront être vaccinés contre le COVID 19, soit une infime partie du nombre de candidats. Joël Batonon, docteur en pharmacie, explique : « Les patients veulent être vaccinés. C’est une sécurité pour eux. Bien sûr, il y a eu cette polémique sur la qualité des vaccins mais on a l’impression qu’ils passent outre car il y a eu une forte demande ». Près de 230 pharmacies dans le Puy-de-Dôme sont autorisées à vacciner. Elles gagnent moins de 8 euros pour une vingtaine de minutes passées avec chaque patient. Marthe a reçu sa première dose la semaine dernière. Elle confie : « C’était important pour moi. Une amie m’a demandé si j’étais vaccinée. Je lui ai dit que non et elle s’est reculée de deux pas. Alors ça m’a fait de la peine ».
Des commandes limitées
Les pharmacies passent leurs commandes, et celles des généralistes, sur un site Internet officiel. Limitées à deux flacons la semaine dernière, les commandes sont même suspendues cette semaine. Marie-Laurence Deschler, docteur en pharmacie, souligne : « Le gros souci est l’approvisionnement en vaccins. Les gens sont prêts sur le terrain et se mobilisent. La population adhère bien au fait qu’il faut se faire vacciner. Maintenant c’est l’approvisionnement des doses qui pose problème ».
C’est compliqué et c’est chronophage
Dans les cabinets de médecins, les doses arrivent au compte-goutte, et en moins grande quantité depuis que les pharmaciens vaccinent. Une généraliste a dû déprogrammer en urgence des rendez-vous. Lorraine Chartier, médecin généraliste, précise : « C’est compliqué et c’est chronophage. Je comprends les gens car on leur dit de venir à telle date, ils prévoient leur rendez-vous et puis on annule. Le côté girouette n’est pas très pratique pour eux ». Les vétérinaires pourraient prochainement s'ajouter à la liste des vaccinateurs. La concurrence pour l'accès aux doses de vaccins serait alors encore plus forte.