Au lendemain de l'accident de téléphérique qui a causé la mort de 14 personnes en Italie, suite à une rupture de câble, qu'en est-il de la sécurité au Mont-Dore (Puy-de-Dôme), station meurtrie par un accident un jour de Noël en 1965 ? Il fait l'objet de contrôles réguliers.
Au Mont-Dore (Puy-de-Dôme), les moteurs de l'unique télécabine sont d'origine, ils datent de 1962 et l'ensemble est régulièrement contrôlé. Après un accident de télécabine qui a coûté la vie à 14 personnes en Italie, la sécurité de ces installations est plus que jamais au centre de l’attention. Le téléphérique du Mont-Dore sort à peine de près d’un mois et demi de contrôles de sécurité. « On y a pensé ce matin, on s’est demandé si on le faisait quand même, mais finalement, on le fait sans appréhension. On fait confiance », explique un usager. Tous les 5 ans, le téléphérique est passé au peigne fin, du moteur aux câbles en passant par les poulies, il est examiné sous toutes les coutures.
"Aucun défaut" sur la structure
Cette inspection minutieuse dure un mois et demi et s’est achevée mi-mai, il y a quelques jours à peine : « C’est une entreprise extérieure qui vient et qui nous passe toutes les soudures. Par exemple sur une poulie, l’ensemble des soudures est passé à la magnétoscopie (NDLR détection de défauts par aimantation), partout, toutes les soudures, en recherche d’un défaut de fatigue. Lors de ce dernier contrôle qu’on a eu, on n’a trouvé aucun défaut sur la structure des soudures de l’ensemble du téléphérique », se félicite Samuel Vilac, adjoint au responsable d'exploitation de la station du Mont-Dore. Au totale, cette inspection représente un kilomètre de soudure contrôlé.
Un entretien régulier
A cette grande inspection mené par le ministère des Transports, s'ajoutent l'examen annuel des câbles et celui, quotidien, mené par les équipes techniques de la station, quand bien même les remontées mécaniques restent à l'arrêt. « On ne l’a pas exploité cet hiver mais on a quand même fait 559 voyages dans tout l’hiver avec le téléphérique, pour diverses choses. Surtout pour du dégivrage, pour éviter que le givre ne s’accumule sur les câbles, ce qui pourrait endommager soit les câbles malgré leur résistance à la rupture, mais aussi les poulies, les axes… », rappelle Samuel Vilac.
Des usagers confiants
Le téléphérique du Mont-Dore ne peut contenir actuellement que 15 personnes, soit 50% des passagers peu refroidis, ni par le temps, ni par le drame récent en Italie : « On avait vraiment envie de le faire, monter au Puy de Sancy. La motivation a pris le dessus », déclare un passager. Il est donc loin le drame resté dans les mémoires de Montdorien, un jour de Noël 1965 : l'unique accident de téléphérique ayant endeuillé la station, faisant 7 victimes.