Les frelons asiatiques sont de sortie. Un dispositif de surveillance est mis en place dans le Puy-de-Dôme, pour lutter au mieux contre ces tueuses d'abeilles et stopper au maximum leur prolifération.
C'est le cauchemar des apiculteurs. Le frelon asiatique, alias Vespa Velutina, fait son nid à chaque début de printemps et ne cesse de proliférer. Bien que sans danger pour l'Homme, il est un véritable fléau pour les abeilles et peut décimer des ruches entières. L'organisme Fredon Auvergne et le Groupement de défense sanitaire du Puy-de-Dôme (GDS), mettent en place un système de surveillance, pour repérer et neutraliser au plus vite les nids de frelons asiatiques et ainsi protéger les ruches.Le frelon asiatique, contrairement au frelon européen, possède un corps plus sombre, mesure environ 3 cm et s'identifie par ses pattes jaunes, son thorax noir et son abdomen cerné d'un anneau orangé. Cette espèce, originaire d'Asie, est arrivée en France par bateau, en 2004. Depuis, il progresse sur l'ensemble du territoire national, à hauteur de 100 kilomètres par an.
Détruire les nids le plus rapidement possible
Les organismes d'apiculteurs et de défense sanitaire du Puy-de-Dôme mettent en place un système de piégeage des nids dès le printemps, pour éviter au maximum la prolifération des frelons asiatiques dans le département. "Malheureusement, les pièges ont un impact direct sur la biodiversité puisqu'ils prennent aussi d'autres insectes, notamment des abeilles", prévient Corinne Martins, directrice de Fredon Auvergne.
Il faut alors repérer puis détruire les nids, le plus rapidement possible. Les frelons asiatiques sont surtout présents à Chamalières, Beaumont, Romagnat et Cournon mais "prolifèrent sur l'ensemble du département", ajoute-t-elle. Seulement, d'avril à juin, les nids ne mesurent que 2 cm et sont très peu visibles. Ils grossissent ensuite pour atteindre jusqu'à 80 cm de diamètre et peuvent abriter entre 5.000 et 8.000 individus.
En cas de doute sur la présence de frelons asiatiques, il faut contacter l'organisme Fredon ou le GDS, qui dépêche un des 165 réfèrents bénévoles détachés dans le département. Le référent se rend sur place et oriente la personne sur la marche à suivre. "Les pompiers interviennent encore, mais seulement dans le Puy-de-Dôme et pour les frelons asiatiques uniquement", précise Corinne Martins. Sinon, il faut faire appel à un prestataire privé et débourser entre 150 et 200 euros pour la destruction d'un nid.