Plusieurs cas de gale parmi les élèves du lycée agricole de Rochefort-Montagne, dans le Puy-de-Dôme, ont été détectés. Pour éviter une contagion plus large, l’établissement restera fermé durant deux jours, jeudi 27 et vendredi 28 septembre.
« Il n’y a pas d’inquiétude à avoir. Ce sont des choses qui arrivent ». Marc Chile, directeur régional adjoint chargé de l’enseignement agricole à la DRAAF se veut rassurant. Plusieurs cas de gale parmi les élèves du lycée agricole de Rochefort-Montagne, dans le Puy-de-Dôme, ont été constatés depuis la rentrée. Pour pouvoir désinfecter au mieux les locaux, l’établissement restera fermé jeudi 27 et vendredi 28 septembre. Les 142 élèves, dont 85 internes, ont été invités à rester chez eux jusqu’à lundi prochain. Et à se rapprocher de leur médecin traitant.
« C’est une mesure prise en concertation avec le directeur de l’établissement et en tenant compte des préconisations de l’Agence Régionale de Santé », souligne le responsable de la DRAAF. « C’est mieux en terme de prévention pour éviter une contagion générale, qui a touché pour l’instant quelques élèves, et s’assurer que tous les lieux sont désinfectés ».
Dans une lettre adressée aux parents, le directeur de l'établissement insiste sur la nécessité de bien traiter tous les élèves inscrits au lycée. "La configuration du lycée de petite taille, où les élèves sont en grande majorité internes, où les nouveaux cas de gale déclarés concernent tous les niveaux d'internat oblige à ce que tous les élèves consultent un médecin pour avoir le traitement contre la gale", souligne-t-il.
Une maladie bénigne, mais très contagieuse
La gale est une infection cutanée due à un parasite, un acarien présent sous la peau. La maladie est bénigne, mais elle est très contagieuse. Elle se transmet par contact physique direct ou indirect (vêtements, literie, etc.) et se manifeste par de fortes démangeaisons. Lorsqu’une personne est infectée, c’est tout l’entourage qui doit être traité, même en l’absence de symptômes. Il existe des traitements antiparasitaires par voie locale et/ou voie orale.
"C'est un parasite qui n'est pas en lien avec l'état de propreté des gens. Il faut un contact cutané direct et prolongé avec la personne ou alors avec des tissus", détaille le Dr Sylvie Escard, conseillère technique de la délégation Puy-de-Dôme de l'ARS. "Il faut agir rapidement. Dès qu'un cas de gale est détecté, il faut faire le point sur le premier cercle de contact, voisins de chambre, parents, etc. Le deuxième cercle va concerner les gens autour, qui travaillent dans la même collectivité. Dans le dernier cercle, il y a les gens qui viennent occasionnellement à la collectivité. C'est une enquête infectieuse", résume-t-elle. Et qui nécessite d'alerter les personnes concernées "jusqu'à 3 semaines avant l'apparition des symptômes".
La période d'incubation peut durer de 4 à 6 semaines. "Toutes les structures, les établissements médico-sociaux, sanitaires, de l'Education Nationale connaissent les procédures. Les gens sont très bien sensibilisés à la prise en charge de la gale", observe le Dr Escard.