La rivière de l'Auzon est polluée, au niveau de la ville de Theix, dans la Puy-de-Dôme. En cause : les rejets d'une laiterie située à proximité. L'entreprise reconnaît la pollution mais peine à résoudre le problème qui dure depuis pratiquement un mois.
L’alerte a été donnée, début septembre, par des riverains. Ils ont constaté des colorations anormales, de la mousse et une odeur nauséabonde dans la rivière de l’Auzon autour de Theix, près de Saint-Genès-Champanelle, dans le Puy-de-Dôme. La laiterie située juste au-dessus de la rivière a reconnu être à l’origine de l’incident. Quasiment un mois plus tard, le problème n’est toujours pas réglé.
La pollution serait liée à une canalisation située sous la partie la plus ancienne de la Société laitière des volcans d’Auvergne (SLVA). D’ordinaire les eaux blanches, c’est-à-dire les eaux résultant du rinçage des machines, sont évacuées vers une station d’épuration. Mais une fissure dans la canalisation a entraîné le déversement de cette eau non polluée, chargée de lait, dans l’Auzon.
Dans un communiqué, la direction de la laiterie déclare : "Nous sommes tout à fait conscient des conséquences environnementales et des mauvaises odeurs générées par cette fuite, et nous en sommes désolés. Nous avons mis en œuvre les moyens nécessaires pour que le problème soit réglé au plus vite". Plusieurs actions ont été mises en place. La société dit avoir identifié la zone incriminée à l’aide de caméras et à l’heure actuelle, avoir lancé les travaux de réparation. L'entreprise stipule également être en lien avec la DDPP (Direction Départementale de la Protection des Populations) et effectuer des prélèvements deux fois par jour pour contrôler l'odeur, la couleur et le pH de l'eau.
Le problème vient de la vétusté du réseau de canalisations. Le mauvais état général du réseau a été découvert après le rachat de l’usine en 2007. La direction précise : "Sans plan du réseau, enterré sous l’usine, il est extrêmement difficile de repérer les dysfonctionnements. Néanmoins, nous investissons régulièrement pour moderniser l’usine, en renouvelant les canalisations dès que les travaux portent sur le bâtiment. Ainsi par exemple, un investissement de près d’1 million d’€ a porté l’an dernier sur l’aménagement d’un nouvel atelier de pasteurisation".
Roger Gardes, le maire de Saint-Genès-Champanelle est en lien avec la société pour trouver des solutions à ce problème dans les meilleurs délais. "La partie neuve de la société est récente et a été faite aux normes. Elle ne pose aucun problème contrairement à la partie ancienne qui a un réseau vieillissant". Puis il ajoute : "Au-delà des réparations ponctuelles qui sont effectuées, il faut envisager une réfection plus globale, à la louche le montant s'élève à 1 à 2 millions d’euros de travaux. Il faut tendre vers cette solution pour résoudre le problème de façon définitive".