Enseignants et scientifiques ont participé à un séminaire à Vulcania (Puy-de-Dôme) le 18 octobre pour lutter contre les fausses informations et aider les plus jeunes à se forger un esprit critique souvent malmené par Internet et les réseaux sociaux.
Alors que les fake news et fausses croyances se répandent sur Internet et les réseaux sociaux, les enseignants sont en première ligne pour les combattre et aider leurs élèves à développer leur esprit critique. A écouter François-Dominique de Larouzières, le directeur scientifique de Vulcania, on n’est pas au bout de nos surprises : "Vous avez encore des tas de gens qui croient que la terre est plate. On a des animations à Vulcania où on prend de l’altitude, on regarde la terre depuis quelques centaines de kilomètres et là il n’y a plus de doute à avoir".
Les idées reçues sur la nature, la santé, l’histoire sont légion, certaines affirmations entendues en classe sont déstabilisantes : "J’ai entendu des élèves dire j’y crois ou je n’y crois pas, or il n’est pas franchement possible de croire ou pas à la Shoah" dit Anne Malavie, professeur-documentaliste au collège Jean Vilar de Riom (Puy-de-Dôme) "Je pense qu’il est important qu’on ait des armes pour lutter contre ça et bien leur expliquer qu’on peut croire en certaines choses quand il s’agit de la foi, mais pas quand il s’agit d’un fait historique ou scientifique".
Le problème vient souvent des sources d’informations ; YouTube est utilisé par la moitié de la population comme moyen de connaissance. Le conseil que donne Richard Monvoisin, enseignant-chercheur à l’Université de Grenoble c’est de se déconnecter "de Google et des comptes Facebook au moment où l’on fait une recherche parce que les métadonnées qui sont conservées par ces algorithmes-là nous prémâchent une certaine soupe et la soupe qui nous est servie ensuite lors de nos recherches est très orientée par nos profils définis".
L’apport de la science, c’est qu’elle avance avec des preuves et c’est l’esprit qu’enseignants et scientifiques veulent insuffler aux citoyens de demain.