A la station de ski de Super-Besse (Puy-de-Dôme), les saisonniers ont choisi ce dimanche 16 février, week-end de chassé-croisé, pour manifester leur inquiétude. Avec la réforme de l'assurance chômage, il sera plus dur de travailler avec des périodes d'inactivité.
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Dans la station de ski de Super-Besse (Puy-de-Dôme), les saisonniers font grise mine : réformes, manque de neige, leur avenir est incertain. Jean Deilheis est conducteur de télésiège de la mi-décembre à la mi-mars. Il travaille aussi trois autres mois en été à la station. Ces 6 mois de travail plus ou moins assurés lui permettaient, encore récemment, de recharger régulièrement ses droits. Depuis la réforme de de l'assurance chômage, le statut de saisonnier est devenu plus précaire. « Tous les saisonniers, les nouveaux saisonniers ou ceux qui ont sauté une saison, ou ceux qui ne font pas l’été vont avoir des périodes sans revenus. C’est ça la difficulté qui avant était moins présente. Maintenant il faudra avoir d’autres activités pour compléter », regrette Jean Deilhes.
Le manque de neige inquiète également
Avec des températures au-dessus de 10 degrés en journée, on se dirige plus facilement vers une terrasse que vers un télésiège pour aller chercher la neige sur les sommets. Alors que de nouveaux vacanciers arrivent, seules 12 remontées sur 22 fonctionnent, de quoi inquiété le saisonniers. Le directeur de la station, lui, se veut rassurant : pour lui, il a y assez d'activité pour la centaine de personnes qu'il a embauché cet hiver pour travailler sur les pistes.
« Aujourd’hui, chaque personne est à son poste de travail, on en a quelques-uns qui font un peu plus que les 35 heures même, parce qu’on a besoin des activités parallèles. C’est vrai que derrière, malgré tout, l’économie n’est pas celle que l’on attend de la station », tempère Vincent Gatignol, directeur de la station de Super-Besse. Un peu de neige est attendue en milieu de semaine et les températures négatives devraient permettre de faire fonctionner les canons à neige.