Une première centrale de panneaux photovoltaïques a fait son apparition sur la commune de Miremont, dans le Puy-de-Dôme. Elle permettra de produire l’électricité de 1330 habitants. Trois autres projets comme celui-ci sont prévus dans le département.
C’est sur un ancien site de stockage de déchets non-dangereux, celui du Milliazet, situé à Miremont, dans le Puy-de-Dôme, qu’une centrale photovoltaïque a été installée. Cette centrale compte 4 785 panneaux solaires. Le site de stockage des déchets était utilisé entre 1983 et 2017. Le propriétaire a donc décidé de transformer l’endroit en énergie verte. « Ce site ne peut pas être remis à l’exploitation agricole ou toute autre activité en raison de son instabilité liée à la présence de déchets. On avait d’autres solutions que de poser des panneaux photovoltaïques », explique Laurent Battut, président du Valtom.
Une électricité qui produira la consommation de 1 330 habitants
Une société a été créée pour s’occuper de l’exploitation de la centrale. L’électron est réintroduit dans le réseau électrique d’Auvergne et des fournisseurs se chargent de le disperser. Mais cet outil est pour les propriétaires une des réponses à la crise climatique et à la flambée du prix de l’énergie. « Là, vous avez un outil de production qui, grâce à l’énergie du soleil, produit de l’électricité et en local, évoque Claire Brahan-Ticchi, présidente de Valtom énergie solaire. Finalement, on a une autonomie énergétique. On parle beaucoup aujourd’hui de boucle énergétique locale, c’est vraiment ça. C’est un moyen de contrôler la provenance de l’énergie et surtout de moins dépendre du nucléaire ». Le site produira 2,4 GWh d’électricité par an, soit la consommation de 1 330 habitants. Le maire, Jacques-Philippe Saint-Gerrand, pourra compter sur une taxe foncière remplie de panneaux photovoltaïques. « Ça représente une somme pour une commune comme la nôtre qui a 300 habitants et qui a un budget comme toutes les communes de cette taille ».
16 millions d'euros d'investissement
Trois autres parcs photovoltaïques sont prévus sur des anciens sites de déchets ménagers, comme à Clermont-Ferrand, sur le site de Puy-Long, mais également à Ambert, et Culhat. Les quatre sites permettront de produire sur une surface totale de 18 ha avec une puissance proche de 20 MW, environ 19 000 000 kWh d’électricité renouvelable, ce qui représente la consommation électrique annuelle de 10 330 habitants (hors chauffage). Environ 16 millions d’euros sont investis dans ces projets. Leur mise en service est prévue pour le second semestre 2022.