Les plans d’eau en Auvergne sont nombreux et avec les vacances, ils sont très appréciés par les touristes, mais aussi les locaux. Les cyanobactéries viennent compromettre la fréquentation des sites lorsqu'elles entrainent la fermeture de la baignade. Où faut-il aller pour trouver un plan d’eau ouvert ?
Comme chaque été, les plans d’eau sont pris d’assaut par les touristes et les locaux en cette période estivale. Mais comme chaque été, les cyanobactéries viennent parfois compromettre les projets de baignade sur certains sites en Auvergne. Pour éviter d’aller au mauvais endroit, voici la liste des plans d’eau qui sont interdits à la baignade.
Les plans d'eau ouverts et fermés par département
Selon les éléments du ministère de la Santé qui répertorie les sites de baignade en France et leur qualité de l'eau, dans l’Allier, l’étang de Saint-Bonnet-Tronçais, le plan d’eau de Vieure et le plan d’eau de Pierrefitte-sur-Loire sont interdits à la baignade.
Dans le Cantal, c’est le lac de Menet et le lac de l’Estanquiol à Puycapel. Par contre, le lac des Lastioulles, le lac Saint-Etienne Cantalès, le lac du barrage de Grandval, la Siauve et le Val à Lanovre, sont autorisés à la baignade. Celui de Trizac, et du barrage d’Enchanet, ont une qualité des eaux pour la baignade plutôt bonne.
En Haute-Loire, la baignade est interdite dans la Lavette à Lapte et à Aurec-sur-Loire. Par contre la baignade est autorisée au lac du Nouchet, au Chambon-sur-Lignon et au plan d’eau de la Tour.
C’est dans le Puy-de-Dôme que la situation est plus compliquée. La baignade est interdite dans les plans d’eau des Prades à Saint-Rémy-sur-Durolles, de Lapeyrouse, dans l’étang de Béal des Roziers, et dans le plan d’eau de Saint-Victor-la-Rivière. Elle est autorisée au lac d’Aubusson, dans les plans d’eau de Saint-Anthème, de Chabreloche, de Servant, de Saint-Eloy-les-Mines, des Fades, de Cournon-d’Auvergne, dans le Gour de Tazenat, l’étang Philippe à Saint-Gervais-d’Auvergne, dans le lac des Hermines à Super-Besse, le lac Chambon, le lac d’Aydat, le lac de la Tour d'Auvergne,dans la retenue d’Anchald à Bromont-Lamothe, et le Vernet Chaméane.
Des contrôles réguliers
L'Agence régionale de santé réalise des contrôles sanitaires des sites de baignade qui est réalisée régulièrement pendant la période balnéaire. Le premier contrôle a lieu 10 à 20 jours avant l’ouverture du site de baignade, puis toutes les deux semaines pendant la période d’ouverture. C’est le cas des sites de baignade où des cyanobactéries ont été détectées ou des sites pour lesquels la qualité de l'eau est classée insuffisante. Les sites pour lesquels la température de l’eau est régulièrement supérieure à 25 °C, sont aussi concernés.
Conséquences sur la santé
Quelles sont ces fameuses cyanobactéries que l’on retrouve tous les étés ? Il y a les cyanobactéries dites « planctoniques » que l’on retrouve généralement dans les plans d’eau. "Elles vivent en suspension dans l’eau et peuvent proliférer de manière très rapide, explique l'ARS sur son site internet. Elles forment alors des dépôts abondants de couleur généralement bleue/verte qui peuvent apparaître et disparaître rapidement. Les apports excessifs en nutriments (phosphore et azote) favorisent leur développement". Les risques pour la santé : des maux de tête et des étourdissements, une paralysie rapide des muscles et du système respiratoire. Il peut aussi y avoir des conséquences sur la santé de votre animal.
Et il y a aussi les cyanobactéries dites « benthiques » qui sont susceptibles de se développer dans certains cours d’eau, en présence de chaleur, de lumière et de courants modérés. Ces cyanobactéries se développent à la surface des galets. À leur mort, elles se décrochent et forment des « flocs » qui sont emportés par le courant et peuvent parfois s’accumuler dans des zones d’eaux stagnantes. Ces flocs peuvent contenir une forte concentration en toxine, dangereuse pour la santé en cas d’ingestion. Ces cyanobactéries peuvent provoquer des irritations de la peau, des nausées et vomissements, maux de ventre, maux de tête, une paralysie rapide des muscles et du système respiratoire, et ça peut atteindre le foie, les reins, le système nerveux et de la reproduction.
Les plans d'eau sont surveillés régulièrement n'hésitez pas à vous renseigner sur le site du ministère de la Santé.