Le gouvernement n'a pas autorisé les stations à ouvrir les remontées mécaniques, le 7 janvier comme envisagé, en raison du contexte sanitaire. Le directeur de la station du Mont-Dore, dans le Puy-de-Dôme, craint que la fermeture ne soit prolongée durant les vacances de février.
La date du jeudi 7 janvier était très attendue par les stations de ski. Les responsables de domaines skiables pensaient pouvoir ouvrir leurs remontées mécaniques. Il n’en est rien. Le gouvernement n’a pas donné son aval. Il attend pour cela d’avoir plus de recul sur les fêtes de fin d’années et sur l’évolution de l’épidémie.
"On a espéré jusqu’au bout. Mais on ne se faisait plus d’illusion. Une station ne peut pas redémarrer du jour au lendemain. C’est finalement un report, pour une prise ou non de décision, on ne sait pas où l’on va" souligne Christophe Boivin, directeur de la station du Mont-Dore dans le Puy-de-Dôme. Puis il ajoute : "C’est ennuyeux d’autant que rien ne peut être planifié. Tout est flou. C’est compliqué pour tout le monde".
Au Mont-Dore, la station qui compte une vingtaine de salariés permanents et une centaine de saisonniers est prête à ouvrir. La neige tombée, en abondance, ces derniers jours n’attend que les fans de sports d’hiver. Le domaine est recouvert d’une belle poudreuse de 1 mètre 30. Un enneigement exceptionnel commenté sur les réseaux sociaux.
Impressionnante vue de la webcam @windyforecast du #MontDore dans le #PuydeDôme. Les fortes chutes de #neige de ces derniers jours ont engendré des paysages très hivernaux et un enneigement exceptionnel sur la zone. pic.twitter.com/fyKVSUn9ar
— Guillaume Séchet (@Meteovilles) January 1, 2021
Dans cette station, comme dans d’autres, un protocole sanitaire renforcé est mis en place. Alors le maintien de la fermeture des remontées mécaniques n’est pas vraiment compris. "Avec les télésièges et les téléskis, c’est facile de transporter les gens sans aucun risque. Et dans les télécabines et les téléphériques, nous pouvons diminuer les capacités, il n’y a pas plus de risque que plusieurs passagers dans une voiture" explique le directeur. "La seule chose au final que nous comprenons, c’est le risque d’accident. Cependant, les statistiques de 2018 montrent qu’il y a 2,58 accidents pour 1.000 skieurs. Parmis eux, seuls 1,63 restent en séjour long à l’hôpital".
Ouvrir même sous conditions
Pour l’heure, l’épidémie de Covid 19 ne semble pas faiblir et les variants britannique et sud-africain font craindre à un rebond. "On va attendre, avec un peu d’espoir, une ouverture à la date du 13 ou du 18 janvier. Mais cela ne semble pas être positif pour l’avenir" souligne Christophe Boivin inquiet. Puis il ajoute : "On a fait le maximum pour que les remontées soient prêtes mais il reste du damage à faire, il faut tout vérifier et sécuriser le site avant d’ouvrir. C’est un travail de 3 à 4 jours".
Le directeur de la station se dit prêt à prendre de nouvelles mesures si besoin. "Nous pouvons adapter les espaces. Nous pouvons limiter le nombre de personnes. L’achat de forfait peut se faire sur internet. Les files d’attente peuvent êtres contrôlées et gérées. Les salariés sont équipés de tour de cou/masque. De nombreuses choses sont possibles, mais il ne faut pas que le gouvernement nous prévienne à la dernière minute". Une ouverture même sous conditions est souhaitée par tous. Le pire serait une saison entièrement compromise avec une fermeture prolongée durant les vacances de février.