Un premier confinement éprouvant
Ici à Courpière, les visites ont repris le 22 juin. Elles ne se font plus dans les chambres, mais dans la pièce commune de l’établissement. Un moindre mal pour les résidents qui ont difficilement vécu le confinement. Daniel Fougère, visiteur, raconte : « Le premier coup où j’ai pu venir le voir, sa première réflexion a été de me dire que si ça continue, je viendrai le voir au cimetière. Car il se voyait partir, comme tous les résidents. C’était terrible ».Des chambres fermées pendant 16 semaines
Les chambres sont restées fermées pendant 16 longues semaines : aucun contact, aucune visite. Un très mauvais souvenir pour Jeanne Vilard, 87 ans, qui n’a rien oublié. Elle raconte : « Tu restes fermé dans ta chambre, on t’apporte à manger, on t’apporte le plateau, on revient le chercher. Mais c’est tout. Tu regardais par la fenêtre et tu te demandes quand ça va s’arrêter. C’était dur ». Jacques Bernard, gériatre de l’EHPAD "Les Papillons d'Or, explique : « Ils ont perdu au niveau intellectuel et ils ont perdu leur capacité notamment à la marche. Pendant le premier confinement, le COVID a fait plus de dégâts collatéraux que de dégâts par l’infection elle-même ». Mais cette réouverture au monde extérieur reste fragile. Elle repose sur la capacité des familles à respecter les gestes barrières : des rencontres sous surveillance pour éviter de faire entrer le virus dans l’établissement.Des conditions difficiles à respecter
Vincent Blanc, directeur délégué de l’EHPAD "Les Papillons d'Or", confie : « On a envie d’être proche de sa famille, de ses aînés, de ses parents. Et là, ces mesures barrières, même si les familles font du mieux qu’elles peuvent pour les respecter, ne sont pas toujours évidentes. Il ne faut pas toucher son parent, pas l’embrasser, cela reste extrêmement compliqué ». L’EHPAD de Courpière a été jusque-là épargné par le COVID. Au moindre cas positif dans ses murs, l’établissement devrait à nouveau fermer ses portes.
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COVID 19 : dans un