Dans le Puy-de-Dôme, Courpière accueillait ce dimanche 19 mars un rendez-vous très important pour les placomusophiles. Pas moins de 400 personnes dont 250 collectionneurs sont venues échanger leurs capsules de bouteille de champagne. Un plaisir à consommer sans modération.
Il faut parfois faire sauter le bouchon pour pouvoir en récupérer la décoration. La plaque de muselet de champagne se collectionne et s’échange. Les passionnés en possèdent plusieurs milliers. Ils se sont retrouvés ce dimanche 19 mars à Courpière, près de Thiers, dans le Puy-de-Dôme. Yves Borel, résident de CAPS'63 , club organisateur de la journée d'échanges, raconte : « En 1980, il y avait 2 000 ou 3 000 capsules connues. Après l’an 2000, ça a explosé. Aujourd’hui il y a plus de 100 000 capsules de champagne répertoriées, uniquement pour la région de la Champagne ».
Pierrette Cellerier, placomusophile, souligne : « On est en train d’échanger les capsules. Monsieur est en train de choisir dans mes plateaux les capsules qu’il n’a pas. Je suis une très petite collectionneuse. Lui est 22e mondial. Je suis à 12 000 capsules ». En effet, ce collectionneur venu de Saint-Etienne possède 84 000 plaques : il est passé du jour au lendemain du timbre à la capsule de champagne. Chaque petite plaque qui s’échange est cotée, estimée en points en fonction de son état, de sa rareté ou ancienneté. Deux capsules à trois points contre une à six. Il n’y a cependant pas de transaction financière en ce jour d’échange.
"On rencontre beaucoup plus de monde"
Luc Bonned, placomusophile venu de Toulon, explique : « J’étais collectionneur de pièces de monnaie, il y a 25 ans. J’ai vu des capsules de champagne et j’ai trouvé cela plus intéressant pour les échanges. On rencontre beaucoup plus de monde ». Denise Mas, placomusophile, précise : « C’est vrai que ce n’est qu’un bout de ferraille. J’en ai plus de 20 000. J’essaie d’avoir le graal ».
Des pièces qui s'échangent
Il existe bien des pièces exceptionnellement rares dont la côte est estimable en monnaie mais la plupart des pièces ont avant tout une valeur sentimentale. Une connexion/collection commune entre parents et enfants et une affinité avec certaines thématiques. Yves Borel poursuit : « Les gens viennent avec des tas de plateaux de doubles. Je me disais qu’il doit y avoir 300 000 ou 400 000 capsules dans la salle aujourd’hui. Combien auront changé de mains ? Je ne le sais pas. J’espère beaucoup. Cela veut dire que les gens ont fait de beaux échanges ».
La passion peut paraître étrange mais elle est sans danger et peut procurer du plaisir. Il faut juste avoir assez d’armoires ou de tiroirs pour la stocker.